Soupçons de contamination dans la production de lait en poudre de Tnuva
Selon le ministère, il n'y a aucun risque que les produits contaminés parviennent aux consommateurs ; les soupçons font suite à l'enquête sur la salmonelle dans le chocolat Strauss
Le ministère de la Santé a déclaré jeudi qu’il examinait une possible contamination à la salmonelle dans les chaînes de production de lait en poudre fabriqué par Tnuva, l’un des plus grands producteurs alimentaires d’Israël, en particulier dans la branche des produits laitiers.
Le ministère a précisé que le produit en question n’était pas vendu directement aux consommateurs mais plutôt à des usines qui le transforment en divers produits, en général en le chauffant.
« Cela empêche les bactéries de se reproduire si elles sont trouvées dans le produit », a déclaré le ministère dans un communiqué. « Aucune trace de bactérie n’a été trouvée jusqu’à présent dans les produits revendus qui ont utilisé le lait en poudre comme matière première. »
Répondant au ministère, Tnuva a souligné qu’il n’y avait aucun risque que des produits contaminés atteignent les consommateurs.
« Un test effectué par le ministère de la Santé a trouvé une suspicion de contamination dans l’une de nos lignes de production de lait en poudre. Il est important de noter que le produit en question n’est pas vendu directement aux consommateurs et qu’il s’agit d’une matière première utilisée par les usines dans d’autres produits, généralement après un processus de chauffage ou de pasteurisation qui empêche la reproduction des bactéries », a déclaré la société.
« Nous travaillons en pleine coopération avec le ministère de la Santé et suivons ses directives », a-t-elle ajouté.
Le ministère a déclaré qu’il poursuivrait son enquête sur les soupçons de contamination.
Les soupçons sont apparus, a noté le ministère, dans le cadre d’une enquête en cours sur la récente contamination à la salmonelle découverte dans une usine Strauss dans le nord d’Israël, qui a conduit au plus grand rappel de produits alimentaires jamais effectué en Israël.
Lors d’une conférence de presse, la responsable de la santé publique du ministère de la Santé, le Dr. Sharon Alroy-Preis, a déclaré que le ministère « élargissait la portée de ses investigations » et effectuait des tests dans d’autres usines du pays.
« Nous avons testé des produits qui provenaient d’une usine de Tnuva et qui ont été maintenus fermés », a-t-elle déclaré. « Nous nous penchons sur une suspicion de contamination à la salmonelle dans la chaîne de production de lait [de Tnuva]. Je tiens à souligner que le public ne court aucun risque. Nous recevrons des résultats supplémentaires dans les prochains jours et nous déterminerons si la chaîne de production a été contaminée. »
Selon un rapport publié par le ministère de la Santé la semaine dernière, sur les 300 échantillons prélevés jusqu’à présent dans l’usine Strauss, une trentaine présentait des traces de salmonelles.
Dans son rapport, le ministère de la Santé évoque une série de problèmes, imputés à Strauss, parmi lesquels des travaux menés dans l’enceinte de l’usine sans étude d’impact sur la production, la présence de pigeons dans l’usine, l’absence d’un directeur de la sécurité alimentaire et des conditions de décongélation inadéquates pour les matières grasses laitières utilisées dans la production de chocolat.
Ces découvertes ont porté un coup dur au Groupe Strauss, l’un des plus grands producteurs alimentaires d’Israël, en partie parce que la société a attendu une semaine avant d’informer le public à la suite des premiers résultats de laboratoire positifs pour la salmonelle.
À cet égard, le ministère de la Santé a défendu l’entreprise, affirmant qu’elle avait suivi toutes les directives pertinentes lors des tests.
Amy Spiro a contribué à cet article.