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Soupçons de propagande jihadiste : le Conseil islamique suisse soutient son dirigeant

Il est reproché à Naim Cherni "d'avoir représenté de façon propagandiste dans une vidéo son voyage dans des zones de conflit en Syrie, sans se distancer explicitement des activités d'Al-Qaïda dans ce pays"

Français combattant en Syrie au nom du Djihad. Illustration. (Crédit : capture d'écran YouTube)
Français combattant en Syrie au nom du Djihad. Illustration. (Crédit : capture d'écran YouTube)

Le Conseil islamique suisse a affiché lundi son soutien envers un de ses dirigeants, Naim Cherni, contre lequel le procureur général suisse a ouvert une enquête pénale pour propagande en faveur de groupes jihadistes, dont Al-Qaïda.

Dans un communiqué, le Conseil islamique suisse « se distancie de ces allégations » et affirme « soutenir solidement Naim Cherni ».

Le 19 décembre, le procureur général suisse a annoncé avoir ouvert une procédure pénale contre un membre du comité directeur du Conseil central islamique suisse (CCIS), ainsi que contre X, pour propagande en faveur de groupes jihadistes, y compris Al-Qaïda.

Il est reproché à M. Cherni, ressortissant allemand, « d’avoir représenté de façon propagandiste dans une vidéo son voyage dans des zones de conflit en Syrie, sans se distancer explicitement des activités d’Al-Qaïda dans ce pays ».

M. Cherni a notamment « interviewé un leader de l’organisation Jaïch al-Fatah (Armée de la conquête), à laquelle appartient également la branche syrienne d’Al-Qaïda Jabhat al-Nusra ».

L’armée de la conquête est une coalition de jihadistes regroupant le Front al-Nosra et d’autres groupes.

Le CCIS estime de son côté que les productions audiovisuelles de M. Cherni « n’ont en aucune manière à voir avec Al-Qaïda » et qu’elles voulaient apporter une « perspective intra-islamique » à la lecture du conflit syrien.

Lors d’une conférence de presse à Berne, l’Allemand a affirmé qu’il ne s’estimait coupable de rien et a expliqué que ce n’était pas la première fois qu’il a voyagé en Syrie afin de documenter la situation sur place.

La loi suisse prévoit des poursuites contre « toute personne qui, en Suisse, tente de participer au terrorisme motivé par le jihadisme ou le soutient avec des moyens de propagande ». Actuellement, 46 procédures pénales sont en cours dans ce cadre, notamment contre quatre citoyens irakiens accusés entre autres d’avoir planifié un attentat.

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