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Syrie : Un aide du nouveau dirigeant promet que la petite communauté juive sera protégée

Mohammad Badarieh, représentant du chef des rebelles islamistes Ahmed al-Sharaa, a dit à Bakhour Chamntoub, responsable des neuf Juifs qui se trouvent encore en Syrie, que tous connaîtront "la paix et la sécurité"

Bakhour Chamntoub, à gauche, chef de la communauté juive syrienne qui compte quelque neuf personnes, s'entretient avec Mohammad Badarieh, à droite, représentant du nouveau dirigeant de facto du pays, Ahmed al-Sharaa, dans un clip diffusé par la chaîne publique Kan le 3 janvier 2025. (Capture d'écran via X/  used in accordance with Clause 27a of the Copyright Law)
Bakhour Chamntoub, à gauche, chef de la communauté juive syrienne qui compte quelque neuf personnes, s'entretient avec Mohammad Badarieh, à droite, représentant du nouveau dirigeant de facto du pays, Ahmed al-Sharaa, dans un clip diffusé par la chaîne publique Kan le 3 janvier 2025. (Capture d'écran via X/ used in accordance with Clause 27a of the Copyright Law)

Dans une vidéo qui a été postée sur les réseaux sociaux cette semaine, un représentant du nouveau régime syrien – qui est dirigé par le chef rebelle islamiste Ahmed al-Sharaa – s’entretient avec Bakhour Chamntoub, le chef de la minuscule communauté juive qui reste dans le pays, lui promettant « la paix et la sécurité ». Il appelle même les Juifs syriens qui vivent dorénavant à l’étranger à rentrer en Syrie.

« Bonsoir à tous, depuis Damas, depuis la maison du chef de la communauté juive de Damas, Bakhour. Bakhour, rassurez-nous, dites-nous que vous allez bien », dit Mohammad Badarieh, le représentant du nouveau régime à l’homme qui se tient à ses côtés dans la séquence.

« Dieu merci, tout va bien », répond Chamntoub. Bakhour lui demande alors : « Comment vont les choses dans le pays ? » et Chamntoub déclare : « Elles vont bien ».

« Ça ne peut pas être mieux, il y a de la stabilité », ajoute-t-il.

Le mois dernier, une offensive-éclair menée par des rebelles islamistes a renversé le régime de la famille Assad – la dynastie qui régnait depuis des décennies en Syrie, quatorze ans environ après le début de la guerre civile dans le pays, une guerre qui avait été déclenchée dans le contexte des manifestations du printemps arabe de 2011.

Sharaa, jusqu’alors connu sous le nom d’Abu Mohammad al-Julani, à la tête du groupe Hayat Tahrir al-Sham (HTS) – un groupe qui était, dans le passé, affilié à Al-Qaïda – a fait des efforts depuis la victoire pour se débarrasser de son image extrémiste, et il s’est engagé à protéger les minorités dans le pays.

Les gouvernements occidentaux ont commencé à ouvrir progressivement des canaux avec Sharaa et HTS, et le débat a été ouvert sur l’opportunité d’ôter l’organisation de la liste noire des groupes terroristes. De hauts diplomates américains qui se sont rendus à Damas, le mois dernier, ont estimé que Sharaa était un homme « pragmatique », annonçant que Washington avait décidé de lever la prime de 10 millions de dollars sur la tête du chef du HTS.

Dans le clip qui a circulé cette semaine, Badarieh, l’assistant de Sharaa, dit à Chamntoub : « Il n’y a plus de parti Baas, il n’y a plus de peur », faisant référence au mouvement nationaliste arabe dirigé par Assad en Syrie. « Il n’y a plus de points de contrôle, plus de police secrète. Nous sommes dans un État démocratique », ajoute-t-il.

Chamntoub répond : « Dieu merci ».

Lors d’une interview qui a été accordée la semaine dernière, Sharaa a fait savoir que la tenue d’élections en Syrie pourrait prendre jusqu’à quatre ans. C’est la première fois qu’il s’exprime sur un éventuel calendrier électoral depuis la chute d’Assad. Il a également dit qu’il espérait que l’administration du président américain élu Donald Trump lèverait les sanctions contre le pays.

La Syrie abritait autrefois l’une des plus grandes et des plus anciennes communautés juives du monde. Toutefois, suite aux émeutes antijuives et aux persécutions qui avaient suivi la création d’Israël, presque tous ces Juifs avaient fui à l’étranger dès qu’ils en avaient eu l’occasion. Aujourd’hui, seuls neuf Juifs vivent en Syrie, et presque tous sont des hommes et des femmes âgés, selon Chamntoub, qui a lui-même 74 ans.

Bakhour Chamntoub, 74 ans, à droite, chef de la communauté juive de Syrie et l’un de ceux qui ont refusé de quitter la Syrie malgré les opportunités à l’étranger et la guerre de près de 14 ans, parle avec un Syrien lors de sa visite à la synagogue détruite de Jobar, également connue sous le nom d’Eliyahu Hanavi, dans le quartier de Jobar, à Damas, en Syrie, le 26 décembre 2024. (Crédit : AP Photo/Omar Sanadiki)

Dans la vidéo, évoquant les nombreux juifs d’origine syrienne qui vivent dorénavant à l’étranger, Chamntoub reconnaît: « Ils ne croient pas qu’il y aura la paix et qu’ils pourront rentrer chez eux ». Il se fait toutefois l’écho de la promesse du nouveau régime, disant : « Vous serez en sécurité, il y aura la paix et la tranquillité, et si Dieu le veut, vous reviendrez, chacun dans sa maison, chacun dans son quartier, chacun auprès de son peuple, et tout le reste ».

Badarieh déclare ensuite avec enthousiasme qu’il invite « les membres de toutes les communautés, y-compris de la communauté juive, les membres de cette chère communauté, les membres de la religion de Moïse : A tous ceux qui reviennent, votre maison est ici, Dieu vous bénit tous ».

À la fin du mois dernier, Chamntoub s’était rendu à l’ancienne synagogue Eliyahu Hanavi dans la banlieue de Damas, à Jobar, qui était restée fermée depuis le début de la guerre civile et qui a été presque entièrement détruite par les combats.

S’adressant à la chaîne publique Kan en début de semaine, Chamntoub a déclaré que Badarieh s’était engagé à aider à restaurer la synagogue. Il m’a dit : « Si vous voulez restaurer la synagogue de Jobar, je l’approuverai. Si vous voulez que je vous assure la sécurité de la synagogue, je suis d’accord ».

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