Tom Cotton : la CPI n’a pas le droit de s’en prendre à des responsables israéliens
Le sénateur républicain a vanté les mérites d'un projet de loi visant à sanctionner le procureur et toute autre personne impliquée dans d'éventuels mandats d'arrêt internationaux visant des Américains ou des alliés des Etats-Unis
Le sénateur républicain Tom Cotton a émis dimanche une critique cinglante des efforts déployés par la Cour pénale internationale (CPI) pour délivrer des mandats d’arrêt contre des dirigeants israéliens dans le cadre de la guerre contre le Hamas à Gaza.
Dans une déclaration, Tom Cotton a fait valoir que la Cour « n’a pas de juridiction en Israël et que ses poursuites judiciaires contre des responsables israéliens sont fondées sur un mensonge ».
Il a qualifié la CPI de « tribunal kangourou » et a affirmé que toute tentative de son procureur Karim Khan de « menacer les Etats-Unis et leurs alliés devrait être considérée comme un acte d’agression et faire l’objet d’une riposte rapide ».
(NDLT : Dans les pays anglophones, l’expression kangaroo court – littéralement « tribunal kangourou » – désigne de façon ironique un tribunal autoproclamé ou non officiel qui ignore les normes reconnues du droit ou de la justice.)
My statement on the ICC’s continued threats against Israeli officials. pic.twitter.com/4sleb9P14S
— Tom Cotton (@SenTomCotton) November 10, 2024
Cotton a vanté les mérites d’un projet de loi approuvé par la Chambre des représentants visant à sanctionner Khan et toute autre personne impliquée dans d’éventuels mandats d’arrêt internationaux visant des Américains ou des alliés des Etats-Unis, et demande que ce projet de loi soit soumis au vote du Sénat.
Bien que l’on s’attende à ce qu’il joue un rôle de premier plan dans la future administration de Donald Trump, Axios a rapporté que Cotton a refusé de prendre une telle position et a déclaré qu’il resterait au Sénat.
Le procureur général de la CPI envisage d’émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre présumés, tandis que la CIJ enquête sur des accusations de génocide contre les Palestiniens dans la guerre qu’Israël mène contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.
L’administration Biden s’est prononcée contre les efforts de la CPI et de la CIJ, mais elle n’est pas allée jusqu’à sanctionner l’une ou l’autre instance et a même levé les sanctions imposées par Trump à la CPI en 2020.