Toulouse: « nous n’avons pas pris la mesure de la menace islamiste », selon Pécresse
La candidate, qui s'est rendue vendredi à l'école où s'est déroulée la tuerie, a redit dimanche "tout (s)on soutien et toute (s)on affection aux familles des victimes"

La candidate LR à l’Elysée Valérie Pécresse a estimé dimanche sur France 3 que « nous n’avons pas encore pris totalement la pleine mesure de cette menace islamiste », dix ans après les attentats perpétrés par Mohamed Merah.
Le dixième anniversaire de ces attaques jihadistes, qui avaient fait sept morts et annonçaient la vague d’attentats des années suivantes, est commémoré dimanche à Toulouse en présence d’Emmanuel Macron, du président d’Israël, Isaac Herzog, ainsi que des anciens présidents François Hollande et Nicolas Sarkozy.
Valérie Pécresse, qui s’est rendue vendredi sur les lieux d’une des attaques, a d’abord redit dimanche « tout (s)on soutien et toute (s)on affection aux familles des victimes ».
« Dans mon projet pour la France, il y aura une grande loi constitutionnelle dans laquelle on affirmera toute une série de principes sur la sécurité, sur l’immigration et sur la lutte contre l’islamisme », a-t-elle poursuivi.
Ainsi, via un référendum, « il y aura dans la Constitution le fait que nul ne peut se prévaloir de son origine ou de sa religion pour échapper à la loi commune. La loi de la République est au-dessus de la foi », a martelé la candidate LR.
« Pour tous les terroristes islamistes qui vont sortir de prison – il y en aura des centaines dans les années qui viennent – je souhaite qu’on instaure des peines de rétention de sûreté », afin pour ceux qui « continuent d’être radicalisés » de « contrôler leurs allées et venues », a-t-elle enchaîné. Cette idée a été reprise du très droitier Eric Ciotti, finaliste du congrès LR pour l’investiture à la présidentielle.
En outre, la consultation habituelle des sites jihadistes sera « pénalisée » et « tout étranger qui prêche la haine sera renvoyé immédiatement », y compris s’il a obtenu « un droit d’asile », a-t-elle prôné.
« Je souhaite aussi que le fait d’être radicalisé puisse être une cause réelle et sérieuse de licenciement parce que les entreprises le demandent », a ajouté Mme Pécresse, donnée à 11 % dans les derniers sondages, en 5e position, loin derrière Emmanuel Macron crédité de 30 % environ.