Trois suspects arrêtés dans le cadre de la fusillade de Kfar Kanna
Des policiers ont fait de multiples descentes, mettant la main sur les trois suspects, un M-16, une grenade, des munitions, deux mitraillettes de type "Carlo" et un pistolet
Trois personnes ont été arrêtées dimanche dans le cadre d’une fusillade qui a blessé six membres d’une même famille de Kfar Kanna samedi, selon la police.
Deux hommes masqués ont ouvert le feu dans la cour d’une maison de la ville de Galilée avant de prendre la fuite.
Un communiqué des autorités a indiqué que des agents opérant pendant la nuit ont fait une descente dans « plusieurs enceintes », mettant la main sur trois suspects, ainsi que sur un M-16, une grenade et des munitions qui avaient été cachés.
Les policiers ont également évité une fusillade et saisi deux mitraillettes de type « Carlo » et un pistolet.
La police a déclaré qu’un différend criminel entre deux familles serait à l’origine de la fusillade qui a fait deux blessés graves.
« La police appelle les dirigeants officiels et officieux à agir pour contrecarrer les comportements de violence et d’intimidation, dont les incidents jettent une lourde ombre sur les relations entre les résidents », peut-on lire dans un communiqué.
Des informations préliminaires parues dans les médias ont indiqué que la police avait trouvé leur voiture abandonnée et brûlée.
Il s’agit du dernier crime violent en date dans la communauté arabe, qui a été le théâtre de fusillades incessantes depuis le début de l’année avec 157 personnes tuées. La police semblant impuissante à mettre un terme au carnage.
Les secours sont arrivés sur les lieux peu après la fusillade. Les deux victimes grièvement blessées sont une femme de 29 ans et un homme de 55 ans. Trois autres victimes ont été désignées comme étant dans un état modéré et une a été légèrement blessée. Toutes ont été transportées d’urgence dans les hôpitaux voisins.
La semaine dernière a été marquée par plusieurs fusillades mortelles, dont un quadruple homicide dans la ville d’Abu Snan, au nord du pays, mardi, et le meurtre de l’adjoint au maire de Tira, lundi.
La police a arrêté plusieurs suspects.
Les quatre victimes de la fusillade de mardi appartenaient à la minorité druze. Les dirigeants druzes ont annoncé une grève dans les institutions communautaires mercredi et ils ont blâmé la police et le gouvernement pour le manque de sécurité. Dans une déclaration, un dirigeant communautaire a imputé la responsabilité de la vague de criminalité à la police israélienne et au gouvernement et a appelé le Premier ministre à prendre des mesures fermes pour mettre fin à la violence.
Il s’agit de l’un des actes de violence criminelle les plus meurtriers de l’année, deux mois après que cinq personnes ont été tuées lors d’une fusillade dans une station de lavage de voitures à Yafa an-Naseriyye.
Selon The Abraham Initiatives, une organisation à but non lucratif qui recense les crimes violents dans la communauté arabe, 157 membres de la communauté arabe d’Israël ont été tués depuis le début de l’année, principalement dans des fusillades. L’année dernière, 71 personnes avaient été tuées.
Ces meurtres entrent dans le cadre d’une vague de crimes violents qui a déferlé sur la communauté arabe, ces dernières années. De nombreux responsables de la communauté attribuent la responsabilité de cette vague à la police qui, selon eux, a été dans l’incapacité de réprimer les puissantes organisations criminelles et qui a largement détourné le regard face à ces violences. Ils évoquent aussi de longues décennies de négligences et de discrimination de la part des institutions gouvernementales, disant que cette problématique est à la racine du problème.