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Trump à l’Arabie saoudite : vous rejoindrez les Accords d’Abraham « à votre propre rythme »

Le président américain a reconnu que ses hôtes ne se précipitent pas pour normaliser les relations avec le gouvernement israélien actuel alors que le conflit à Gaza fait rage

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le président américain Donald Trump s'exprime lors du forum d'investissement américano-saoudien au Centre de conférence international du roi Abdul Aziz à Riyad, le 13 mai 2025. (Crédit : Brendan SMIALOWSKI / AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors du forum d'investissement américano-saoudien au Centre de conférence international du roi Abdul Aziz à Riyad, le 13 mai 2025. (Crédit : Brendan SMIALOWSKI / AFP)

Le président américain Donald Trump a déclaré mardi qu’il rêvait que l’Arabie saoudite rejoigne les accords d’Abraham, avant de reconnaître que Ryad le ferait à son rythme.

« C’est mon fervent espoir, mon souhait et même mon rêve que l’Arabie saoudite (…) rejoigne bientôt les accords d’Abraham », a déclaré Trump dans un discours de politique étrangère prononcé lors d’un sommet sur l’investissement à Ryad, au premier jour de sa visite au Moyen-Orient.

Le président a dit avoir « l’espoir fervent » que l’Arabie saoudite normalise ses relations avec Israël dans le cadre dit des « accords d’Abraham ».

« Mais vous le ferez à votre propre rythme » a-t-il ajouté prudemment, semblant reconnaître que Ryad n’est pas prêt à normaliser ses relations, compte tenu de la guerre en cours à Gaza et du refus de l’actuel gouvernement israélien d’ouvrir la voie à un futur État palestinien.

Les administrations américaines successives ont cherché à négocier un tel accord, en le présentant comme la « cerise sur le gâteau » des accords de normalisation potentiels, compte tenu du statut prépondérant de l’Arabie saoudite dans les mondes arabe et musulman.

L’administration de l’ancien président Joe Biden a cherché à inclure un accord de normalisation dans un « méga-accord » qu’elle s’efforçait de signer avec Ryad. Elle envisageait une série d’accords bilatéraux, dont le premier traité de défense américain depuis des décennies, qui aurait garanti à l’Arabie saoudite que Washington se chargerait de sa défense si elle était attaquée dans certaines circonstances.

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, à droite, accueille le président américain Joe Biden au palais Al-Salam à Jeddah, en Arabie saoudite, le 15 juillet 2022. (Bandar Aljaloud/Palais royal saoudien via AP, File)

Un tel traité aurait nécessité la ratification des deux tiers du Sénat, et l’administration Biden espérait que l’intégration d’un accord de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite aiderait à obtenir le soutien des deux côtés de l’allée pour ce projet.

Cependant, Ryad a depuis longtemps fait savoir qu’un tel accord nécessiterait un horizon politique pour les Palestiniens, ce que de nombreux démocrates progressistes auraient également exigé en échange de leur soutien au « méga-accord ».

L’administration Biden avait progressé de manière significative dans la série d’accords bilatéraux avec l’Arabie saoudite – et devait entamer des discussions sérieuses avec Ryad concernant les termes exacts de la composante palestinienne du paquet – lorsque le Hamas a lancé son attaque du 7 octobre 2023 contre Israël, au cours de laquelle quelque 1 200 personnes ont été tuées et 251 autres ont été prises en otage.

L’attaque et la guerre qui s’en est suivie ont fait dérailler l’effort de normalisation et Ryad a commencé à reconnaître qu’il lui faudrait prendre des mesures plus concrètes en vue de la création d’un État palestinien, alors que la solidarité avec les Palestiniens en Arabie saoudite et dans l’ensemble de la région montait en flèche en raison de la guerre dévastatrice qui sévissait dans la bande de Gaza.

Alors que la guerre se poursuivait jusqu’à la fin du mandat de Biden, les responsables saoudiens ont commencé à parler d’essayer de négocier avec les États-Unis des accords bilatéraux plus modestes qui ne nécessiteraient pas d’accord de normalisation avec Israël. Ces accords n’étaient pas encore finalisés au moment où Biden a quitté ses fonctions, mais l’administration Trump a cherché à les faire avancer, envisageant apparemment un accord qui permettrait la mise en place d’un programme nucléaire civil saoudien.

Trump s’est également engagé à négocier un accord de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite, affirmant à plusieurs reprises que d’autres pays rejoindraient rapidement les accords d’Abraham. Mais les remarques qu’il a formulées mardi indiquent qu’il reconnaît que Ryad n’adhérera pas aussi rapidement qu’il l’aurait espéré.

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