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Trump ne veut pas d’une guerre néanmoins « toujours possible » avec l’Iran

Dans une interview à une chaîne britannique, le président américain a dit que Téhéran "était une nation terroriste lorsque j'ai pris mes fonctions" et l'est "probablement" encore

Le président américain Donald Trump dans une interview diffusée par la chaîne britannique ITV, le 5 juin 2019 (Capture d'écran : ITV)
Le président américain Donald Trump dans une interview diffusée par la chaîne britannique ITV, le 5 juin 2019 (Capture d'écran : ITV)

Le président Donald Trump a déclaré dans une interview diffusée mercredi que s’il ne désirait pas que les Etats-Unis entrent en guerre contre l’Iran, il était « toujours possible » qu’un conflit éclate.

Trump s’est exprimé devant les caméras de la chaîne de télévision ITV au cours d’une visite d’Etat au Royaume-Uni.

L’Iran, a-t-il dit, « est un endroit qui était extrêmement hostile lorsque j’ai commencé à assumer mes fonctions ».

Il a ajouté que « c’était une nation terroriste, la numéro une dans le monde à ce moment-là, et elle l’est probablement encore aujourd’hui ».

Interrogé sur la nécessité d’une action militaire contre l’Iran, il a dit : « Il y a toujours une possibilité. Est-ce que je veux une guerre ? Non, j’aimerais mieux ne pas l’envisager. Mais elle est toujours possible. »

Le président iranien Hassan Rouhani prend la parole lors d’une conférence de presse à New York le 26 septembre 2018, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. (Crédit : AFP / Jim WATSON)

Il a déclaré qu’il « préférerait s’entretenir » avec l’Iran et a
répondu : « Oui, bien sûr », lorsqu’il lui a été demandé s’il pourrait accepter une rencontre avec le président iranien Hassan Rouhani.

Les propos tenus par Trump surviennent après des semaines de rhétorique et d’actions de plus en plus belliqueuses entre les deux pays.

Les tensions entre Washington et Téhéran se sont récemment accrues suite au déploiement, le mois dernier, d’un porte-avion et de bombardiers B-52 par les Etats-Unis dans le Golfe persique, alors que les services de renseignement auraient laissé entendre que la République islamique programmait des attaques contre les forces américaines dans la région.

L’année dernière, les Etats-Unis s’étaient retiré de l’accord sur le nucléaire conclu entre l’Iran et les puissances mondiales. Ils ont réimposé les sanctions ciblant le secteur pétrolier du pays.

Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a fait savoir que les Etats-Unis souhaitaient s’entretenir avec l’Iran « sans conditions préalables ». Pour la République islamique, les Américains doivent, avant toute discussion, réintégrer l’accord.

Le pont de l’USS Abraham Lincoln dans la mer d’Arabie, le 19 mai 2019. (Crédit : Mass Communication Specialist 3rd Class Garrett LaBarge/US Navy via AP)

Mardi, le chef suprême iranien Ali Khamenei a déclaré que le pays continuerait à résister aux pressions économiques et politiques exercées par les Américains.

Khamenei s’est exprimé devant des milliers de personnes lors du 30e anniversaire de la mort du Grand Ayatollah Ruhollah Khomeini, fondateur de la République islamique, dans le mausolée de Khomeini situé dans la capitale de Téhéran.

Sans prononcer le nom des Etats-Unis, Khamenei a déclaré que « se dresser et résister aux demandes excessives de l’ennemi et à son harcèlement sont le seul moyen de le stopper ».

Khamenei, qui a le dernier mot sur toutes les affaires relatives à l’Etat, a expliqué que les Etats-Unis traitaient l’Iran avec hostilité parce qu’ils « veulent que nous nous inclinions face à eux et que nous levions nos mains en signe de reddition. Et parce que nous ne le faisons pas, ils ont recours aux menaces ».

L’Ayatollah Ali Khomenei parle lors d’une cérémonie marquant le 30e anniversaire de la mort du fondateur de la République islamique, l’Ayatollah Ruhollah Khomeini, à son mausolée, aux abords de Téhéran, en Iran, le 4 juin 2019. (Crédit : Bureau du chef suprême via l’AP)

Khamenei a ajouté que « la résistance a un prix mais le prix de la reddition à l’ennemi est plus élevé encore ».

L’Ayatollah a par ailleurs vivement recommandé aux responsables iraniens de ne pas accorder d’attention aux offres de négociation émanant des Etats-Unis.

« Partout où les Américains ont mis le pied, des guerres ont éclaté, des luttes fratricides ont éclaté, des divisions ont été instiguées, l’exploitation et le colonialisme ont débuté », a-t-il clamé.

Le chef suprême a ajouté que l’Iran subissait des pressions concernant son programme de missile parce que ce dernier avait été suffisamment développé pour devenir un outil de dissuasion.

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