Tsahal a tué le terroriste qui a mené l’enlèvement des Bibas et probablement pris part à leur meurtre
L'armée a aussi tué un propagandiste du Hamas impliqué dans les vidéos d'otages et un responsable qui acheminait de l'argent liquide à la branche armée du groupe terroriste ; MSF : un travailleur tué lors d'une frappe aérienne sur Gaza
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

L’armée israélienne et l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet ont déclaré vendredi que le terroriste qui avait supervisé l’enlèvement et qui a probablement été impliqué dans le meurtre de Shiri Bibas et de ses deux jeunes fils, Ariel et Kfir, a été éliminé lors d’une frappe aérienne à Gaza.
Ils ont également annoncé l’élimination d’un propagandiste du Hamas impliqué dans la production de vidéos d’otages, ainsi que celle d’un responsable clé dans le transfert d’argent à la branche armée du groupe terroriste palestinien.
L’armée et le Shin Bet ont déclaré vendredi que Muhammad Hassan Muhammad Awad, un haut responsable des Brigades des moudjahidines, un groupe terroriste relativement petit opérant dans la bande de Gaza, avait été pris pour cible et abattu plus tôt dans la journée lors d’une frappe aérienne dans le nord de Gaza.
Dans une déclaration commune, Tsahal et le Shin Bet ont indiqué qu’Awad avait participé au pogrom perpétré le 7 octobre 2023 par le groupe terroriste palestinien du Hamas, au cours duquel le kibboutz Nir Oz avait été attaqué, et qu’il avait dirigé l’enlèvement de Shiri, Ariel et Kfir Bibas.
D’après l’armée, Awad a « probablement participé à leur meurtre » durant les premières semaines de la guerre.
Selon les conclusions des autorités israéliennes publiées après l’identification de son corps, Shiri Bibas a été « brutalement » assassinée par ses geôliers en novembre 2023, ainsi que ses fils, qui ont été tués « à mains nues ». Les conclusions de l’enquête médico-légale contredisent les affirmations du Hamas selon lesquelles ces trois victimes ont été tuées lors d’une frappe aérienne israélienne.

Shiri, Ariel et Kfir Bibas ont été enlevés au kibboutz Nir Oz le 7 octobre 2003, lorsque des milliers de terroristes ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes et pris 251 otages, déclenchant ainsi la guerre à Gaza.
Yarden Bibas, mari et père de famille, a été enlevé à un autre moment que son épouse et leurs enfants.
Les corps de Shiri, Ariel et Kfir Bibas ont été rendus en février dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu et de libération des otages entre Israël et le Hamas. Yarden Bibas a été libéré vivant.
Tsahal et le Shin Bet ont ajouté qu’Awad était également responsable de l’enlèvement des ressortissants israélo-américains Gaddi Haggaï et Judith Weinstein, qui ont tous les deux été tués lors de l’assaut sur Nir Oz, ainsi que de plusieurs ressortissants thaïlandais pris en otage dans le kibboutz.

Le groupe terroriste a également confirmé la mort d’Awad, affirmant qu’il était un haut commandant des forces armées et le chef de sa division du renseignement. L’armée a déclaré qu’il était considéré comme proche de la direction des Brigades des moudjahidines.
« De plus, dans le cadre de son rôle au sein du groupe terroriste, Awad était engagé dans le recrutement d’agents terroristes en [Cisjordanie] et en Israël [proprement dit], par l’intermédiaire desquels ils ont avancé et mené des attaques contre des Israéliens », a ajouté Tsahal.
Pendant la guerre, les Brigades des moudjahidines, alliées au Hamas, avaient mené plusieurs attaques contre les troupes israéliennes à Gaza et contre Israël, selon l’armée.
Un propagandiste et un trésorier du Hamas ont été éliminés cette semaine
Tsahal et le Shin Bet ont également indiqué vendredi avoir éliminé un membre du Hamas qui « servait d’agent de propagande et du terrorisme psychologique » lors d’une frappe aérienne à Gaza cette semaine.
Selon l’armée, Mohammed Saleh al-Bardawil « a joué un rôle central dans l’appareil de propagande du Hamas, diffusant systématiquement de fausses informations et utilisant les médias comme un outil de terrorisme psychologique et pour promouvoir le discours meurtrier du groupe terroriste du Hamas ».
Bardawil travaillait également comme présentateur à la radio Al-Aqsa, contrôlée par le groupe terroriste palestinien du Hamas.
L’armée a souligné que « bien qu’il soit considéré comme un journaliste bien connu à Gaza, il faisait partie intégrante de l’infrastructure d’incitation [au terrorisme] et d’actions terroristes du Hamas ».

« Bardawil a participé activement à la production des vidéos de propagande cyniques diffusées par le groupe terroriste du Hamas, dans lesquelles les Israéliens enlevés étaient filmés pendant leur captivité à Gaza », a ajouté Tsahal.
Selon les médias palestiniens, Bardawil a été tué lundi dans le sud de Gaza, à Khan Younès, aux côtés de sa femme et de ses trois enfants.
Un membre du Hamas impliqué dans le transfert d’argent à la branche armée du groupe terroriste a également été éliminé lors d’une frappe aérienne jeudi, ont déclaré l’armée et le Shin Bet.
Saeed Ahmad Abed Khudari était à la tête de la société de change Al Wefaq Co., qui avait été désignée comme organisation terroriste par le ministère de la Défense pour son implication dans le transfert d’argent au Hamas.

« Khudari a été impliqué dans de nombreux transferts financiers vers la branche armée du Hamas au fil des ans et en particulier tout au long de la guerre », a précisé Tsahal.
L’armée a déclaré que son implication dans le transfert de fonds au Hamas s’était accrue après le meurtre de son frère, Hamed Khudari, en 2019. Selon Tsahal, ce dernier avait également servi d’intermédiaire financier pour le Hamas.
L’élimination de Khudari jeudi est « un coup dur porté à la capacité du groupe terroriste à se réarmer et à se reconstituer », a ajouté l’armée.
Médecins sans frontières affirme que l’un de ses employés et sa famille ont été tués lors d’une frappe aérienne
Parallèlement, l’organisation caritative médicale Médecins Sans Frontières (MSF) a déclaré vendredi qu’une frappe aérienne le 1ᵉʳ avril avait tué l’un de ses employés, ainsi que sa femme et sa fille de 28 ans.
MSF déclare être « consternée et attristée par le meurtre de notre collègue Hussam al-Loulou lors d’une frappe aérienne le matin du 1ᵉʳ avril ».
Israël n’a pas encore fait de commentaire.
« Notre collègue Hussam a été tué, comme des centaines d’autres personnes dans la bande de Gaza, depuis la reprise des attaques par les troupes israéliennes le 18 mars », a assuré MSF.
Le gardien de 58 ans de l’unité de soins d’urgence de MSF à Khan Younès a été tué avec sa femme et sa fille de 28 ans lors de « l’horrible attaque » au sud-ouest de Deir Al Balah, dans le centre de Gaza, a ajouté MSF.
Il serait le onzième employé de MSF tué à Gaza depuis le début de la guerre il y a dix-huit mois et le deuxième depuis l’échec, le mois dernier, d’une trêve de courte durée.
MSF a salué Loulou pour son « altruisme, son humilité et son attention sincère envers son entourage », ajoutant qu’il laissait derrière lui deux fils.
« Nous condamnons fermement son assassinat et appelons une fois de plus au rétablissement immédiat du cessez-le-feu et à la protection des civils », a déclaré l’organisation. « Cette effusion de sang doit cesser. »

La guerre à Gaza a éclaté lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre 2023, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Plus de 50 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ne font pas de distinction entre civils et terroristes.
Israël affirme avoir tué 20 000 terroristes au combat et 1 600 autres dans le pays le 7 octobre 2023.
L’armée affirme prendre « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils et souligne que le groupe terroriste viole systématiquement le droit international et exploite brutalement les institutions civiles et la population comme bouclier humain pour ses activités de terrorisme, en combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.
Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent toujours 59 otages, dont 24 seraient encore en vie, tandis que 35 ont été confirmés morts par l’armée israélienne.
À ce jour, 410 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l’incursion terrestre à Gaza menée contre le Hamas et lors des opérations menées le long de la frontière de Gaza.