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Tsahal dénonce un journaliste accusant Halevi de vouloir maintenir le Hamas au pouvoir à Gaza

Dans une rare critique, l'armée a réfuté l'affirmation de Yaakov Bardugo selon laquelle le chef de l'armée soutenait le plan d'action de Washington pour mettre fin à la guerre

Yaakov Bardugo, animateur de radio, s'exprime lors de la conférence annuelle de la Vingtième chaine, à Jérusalem, le 16 mars 2021. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)
Yaakov Bardugo, animateur de radio, s'exprime lors de la conférence annuelle de la Vingtième chaine, à Jérusalem, le 16 mars 2021. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

Le bureau du porte-parole de Tsahal a émis mardi une rare critique à l’encontre d’un commentateur de télévision qui a suggéré que le chef d’état-major de l’armée soutenait l’idée de laisser le Hamas aux commandes de la bande de Gaza à la fin de la guerre actuelle.

Dans un communiqué, Tsahal a fait savoir que les propos de Yaakov Bardugo, commentateur de la Quatorzième chaîne, un média de droite, selon lesquels le chef d’état-major de Tsahal, le lieutenant-général Herzi Halevi, était favorable au maintien du groupe terroriste au pouvoir dans la bande de Gaza, « sont entièrement faux et ne s’appuient sur aucun fait ».

Tsahal a souligné que Halevi avait répété à maintes reprises que le Hamas ne saurait rester au pouvoir dans la bande de Gaza. Le communiqué ajoute cependant que les politiques ne sont pas décidées par l’armée mais par le gouvernement, et que Tsahal n’en est que le simple exécutant.

Les « allégations » de Bardugo suggérant le contraire sont « un mensonge absolu et une tentative de nuire à Tsahal et au chef d’état-major en charge de l’armée », précise le communiqué.

La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque le Hamas a mené une attaque transfrontalière de grande envergure contre Israël, au cours de laquelle les terroristes du groupe ont assassiné près de 1 200 personnes et kidnappé 251 personnes qu’ils ont pris en otage dans la bande de Gaza.

Israël a répondu par une campagne militaire dont l’objectif est de détruire le Hamas, de renverser le régime dans la bande de Gaza et de libérer les otages. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré à plusieurs reprises que la guerre ne s’arrêterait pas tant que le Hamas ne serait pas éliminé, et il a fait de cet objectif un élément central de sa stratégie de guerre, y compris dans ses négociations visant à parvenir à un accord pour la libération des otages.

Le chef d’état-major de l’armée israélienne, le lieutenant-général Herzl Halevi, procédant à une évaluation de la situation dans le centre de la bande de Gaza, sur une photo publiée le 16 juin 2024. (Crédit : Armée israélienne)

Le communiqué de Tsahal a été publié après la parution sur le site Internet de la Quatorzième chaîne d’un article de Bardugo intitulé « Le nouveau concept du chef d’état-major : Laisser en place le régime du Hamas à Gaza ».

Dans ce texte, Bardugo affirme que les hauts responsables de Tsahal, y compris Halevi, ont adopté ce qu’il appelle la position de Washington, à savoir qu’Israël doit arrêter la guerre à Gaza tout en permettant au Hamas d’occuper au moins une fonction partielle dans la gouvernance de l’enclave palestinienne. Bardugo a écrit que Halevi s’était mis au service de la diplomatie américaine, qu’il avait « franchi les limites de son rôle » et qu’il n’était donc « plus apte à jouer le rôle important qui est le sien ».

L’attaque de Bardugo contre Halevi intervient un jour après que le fils de Netanyahu, Yaïr Netanyahu, a accusé l’armée de « trahison », laquelle a conduit au 7 octobre. Le cadet des Netanyahu a partagé sur Instagram un clip de Bardugo expliquant sa position contre Halevi sur la Quatorzième chaîne. Il a également utilisé récemment sa plateforme en ligne pour faire campagne contre le chef militaire.

Netanyahu parlait de l’ordonnance provisoire de la Haute Cour de justice ordonnant au contrôleur de l’État de suspendre tous les aspects de son enquête sur les fautes liées au 7 octobre qui traitent de l’armée israélienne et du Shin Bet.

Yaïr Netanyahu, fils du Premier ministre Benjamin Netanyahu, se rendant à une audience du tribunal dans le cadre du procès en diffamation intenté par l’ex-députée Stav Shaffir, à Tel Aviv, le 29 novembre 2022. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Les attaques contre l’establishment de la Défense ne viennent pas uniquement du fils du Premier ministre – dimanche, l’aîné Netanyahu aurait dit à des ministres : « Nous avons un pays qui dispose d’une armée, et non pas une armée qui dispose d’un pays. »

La Quatorzième chaîne a également suscité la controverse avec ses reportages sur la guerre. Le mois dernier, la chaîne a provoqué l’indignation en diffusant un sondage qui, selon elle, montrait une corrélation entre électeur de gauche et avoir été assassiné par des terroristes du Hamas lors de leur raid meurtrier dans les communautés frontalières du sud d’Israël le 7 octobre.

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