Tsahal : Plus de 200 personnes portées disparues, 30 enfants parmi les otages à Gaza
La plupart des captifs sont en vie ; le Hamas détiendrait aussi des dépouilles de victimes ; terroristes et Israéliens morts continuent d'être trouvés dans la zone tampon de Gaza
Près de deux semaines après l’assaut du Hamas sur le sud d’Israël, quelque 100 à 200 personnes sont toujours portées disparues ; des corps continuent d’être retrouvés et le nombre exact d’otages retenus en captivité à Gaza n’a pas encore été établi.
L’armée israélienne a déclaré jeudi qu’elle avait informé les familles de 203 personnes prises en otage par le groupe terroriste lors de ses attaques dévastatrices du 7 octobre.
Une trentaine d’entre elles sont des enfants de moins de 16 ans, et une vingtaine ont plus de 60 ans.
Ces données ont été présentées jeudi par le général de division réserviste Nitzan Alon, qui dirige les efforts de renseignement pour retrouver les personnes enlevées.
Selon Alon, l’armée estimerait que la majorité des otages détenus à Gaza sont encore en vie, mais que le Hamas aurait également emporté plusieurs corps de victimes.
Quelque 1 400 personnes ont été tuées par les terroristes du Hamas au cours de l’assaut, durant lequel environ 2 500 hommes armés ont envahi au moins 22 communautés, une rave en plein air et des bases militaires israéliennes, massacrant toutes les personnes qui se trouvaient sur leur chemin et en prenant d’autres en otage. Les attaques ont laissé les communautés en ruines ; les routes et les champs environnants étaient jonchés de corps, dont certains continuent à être retrouvés ou identifiés.
Tsahal a déclaré avoir encore découvert des corps à l’intérieur de la zone tampon de Gaza, près de la frontière avec Israël, où les troupes ont effectué des raids limités.
La plupart des dépouilles retrouvées dans la zone frontalière seraient celles de terroristes, mais l’armée israélienne a également retrouvé celles de Noya Dan, une fillette israélienne de 12 ans atteinte d’autisme, et de sa grand-mère Carmela, âgée de 80 ans, selon la presse israélienne.
« Dès que cette guerre a commencé, j’ai accepté la responsabilité d’une tâche douloureuse et délicate qui touche le cœur de chaque citoyen israélien : retrouver et ramener chez eux les quelque 200 otages et disparus qui sont entre les mains d’une organisation terroriste meurtrière », a déclaré Alon.
Alon a souligné les nombreux défis auxquels il est confronté dans le cadre de sa mission, mais a assuré que ses équipes travaillaient 24 heures sur 24 « pour ramener notre peuple ».
Depuis 13 jours, Israël riposte par une intense campagne de bombardements qui, selon les responsables de la Santé à Gaza, a fait environ 3 700 victimes. Israël affirme que son offensive vise à détruire les infrastructures du Hamas et s’est engagé à éliminer l’ensemble du groupe terroriste, qui règne sur la bande de Gaza. Il a déclaré qu’il visait toutes les zones où le Hamas opère, tout en s’efforçant de réduire au minimum les pertes civiles.
Plusieurs membres des familles d’Israéliens détenus à Gaza ont fustigé mercredi le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour avoir autorisé l’acheminement d’aide humanitaire vers la bande de Gaza via l’Égypte, sans qu’aucune concession ne soit faite en échange pour leurs proches.
À la demande de Washington, Israël a déclaré qu’il autoriserait l’acheminement d’eau, de médicaments et de nourriture depuis l’Égypte vers le sud de la bande de Gaza, où l’approvisionnement a été interrompu depuis le massacre perpétré par le Hamas. Une vingtaine de camions d’aide devraient entrer dans la bande de Gaza vendredi, pour la première fois depuis le début de la guerre, a déclaré mercredi le président américain Joe Biden, ajoutant que ce nombre pourrait augmenter à l’avenir.
Un comité trilatéral composé d’Israël, des États-Unis et de l’Égypte a été formé au Caire pour faciliter et surveiller l’entrée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza par le point de passage de Rafah, a déclaré un fonctionnaire de l’ONU au Times of Israel.
« La décision d’autoriser l’aide humanitaire aux meurtriers de Gaza a provoqué une grande colère au sein des familles », a déclaré dans un communiqué l’organisation Bring Them Home Now, créée pour représenter les familles des personnes kidnappées.
« Nous vous rappelons que des enfants, des bébés, des femmes, des soldats, des hommes et des personnes âgées – dont certains ont de graves problèmes de santé, ont été blessés ou ont été victimes de tirs – sont détenus sous terre comme des animaux, dans des conditions inhumaines, et pendant ce temps, le gouvernement israélien offre des baklavas et des médicaments aux meurtriers », a déclaré l’organisation.