Israël en guerre - Jour 494

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Tsahal traite des centaines de soldats pour stress post-traumatique après Gaza

Les députés félicitent l’armée pour sa gestion des problèmes liés à la santé mentale ; trois soldats se sont suicidés après la guerre

Mitch Ginsburg est le correspondant des questions militaires du Times of Israel

Des soldats israéliens regardent à l'horizon - bande de Gaza (Crédit : Flash 90)
Des soldats israéliens regardent à l'horizon - bande de Gaza (Crédit : Flash 90)

L’armée israélienne a constaté des symptômes liés au SSPT (syndrôme de stress post-traumatique) chez plusieurs centaines de soldats, indique un officier de Tsahal.

Trois soldats se sont suicidés peu après les combats à Gaza.

Le colonel Dr Keren Ginat, chef de la branche de la santé mentale de l’armée, a déclaré devant une commission de surveillance de la Knesset, lundi, que l’armée avait pris contact avec 1 000 soldats blessés au combat, ou impliqués dans des échanges de tirs intenses, et les avait invités à venir parler de leurs expériences et ressentis.

Environ 70 % ont répondu présents ; parmi eux, environ 70 %, atteints de stress, ont été envoyés pour un traitement de suivi. Souvent, dit-elle, les symptômes disparaissent avec le temps.

Bien que l’armée ait été critiquée pour ne pas fournir rapidement des soins mentaux de suivi, la sous-commission des effectifs de l’armée à la Knesset, qui évalue les actions de l’armée lors de l’opération Bordure protectrice, a salué ses efforts pour minimiser le SSPT pendant et après l’opération de 50 jours.

Le député Omer Bar-Lev (Travailliste) affirme que toutes les personnes présentes ont été « impressionnées » par le travail « novateur » effectué par l’armée.

Selon Ginat, psychiatre, la plupart des troupes qui sont entrées dans la bande de Gaza ont reçu un cours Magen de huit heures, qualifié de sorte de « premiers soins de santé mentale ».

Les soldats ont appris à reconnaître les signes de stress post-traumatique et ont reçu des outils pour aider leurs camarades sur le terrain. En quelques minutes, dit-elle, les soldats devaient pouvoir tirer leurs pairs de la dépression et leur rendre leur compétence au combat.

La pire chose à faire, dit-elle, est d’intervenir pour extraire un soldat de la scène des opérations dès les premiers signes de symptômes liés au SSPT. Elle compare un tel scénario au fait d' »appuyer sur pause » pendant un film d’horreur, juste au moment où le méchant lève le couteau en avançant vers le rideau de douche.

Soulignant que le département de la santé mentale de l’armée se préoccupe d’abord et avant tout de l’intérêt du soldat, elle déclare qu’il est important pour un soldat de sentir qu’il a traversé une période difficile, mais a récupéré après quelque temps. « Nous voulons lui faire sentir qu’il est un héros », dit-elle.

La question restée sans réponse, maintient-elle, est de savoir combien de temps attendre avant de reprendre un soldat souffrant de symptômes de type SSPT.

Actuellement, l’armée est au milieu d’un processus de deux semaines de dépistage et de traitement des soldats et des réservistes enrôlés.

Tsahal, affirme-t-elle, a transmis le message jusqu’au bas de la chaîne de commandement, « au niveau du chef d’équipe », faisant comprendre à ceux qui sont dans le besoin, ou ceux qui connaissaient quelqu’un dans le besoin, qu’ils peuvent recevoir une aide immédiate.

Le député Ofer Shelach (Yesh Atid), qui n’a pas assisté à la réunion, a laissé une note à Ginat dans laquelle il affirme que son fils, qui a servi dans une unité d’élite de la brigade des parachutistes, et a participé à un combat intensif, n’a pas été contacté par un membre du corps médical.

Le professeur de sociologie de l’université de Haïfa, Oz Almog, a fait une critique similaire immédiatement après la guerre. Le 19 août, il a écrit sur ​​sa page Facebook qu’il avait récemment rencontré un jeune officier chargé de l’évacuation des blessés sur le champ de bataille, qui a dû diriger ses soldats vers une organisation à but non lucratif pour un séminaire de deux jours, afin de suivre une sorte de cure de désintoxication, en lieu et place de toute aide officielle de l’armée. Almog a qualifié cette absence d’assistance immédiate de « négligence criminelle ».

En août et en septembre, probablement en raison du stress de la guerre, trois soldats ayant combattu à Gaza, tous issus de la Brigade Givati​​, se sont suicidés.

L’armée n’est pas certaine que ces suicides soient directement liés au combat, selon Ginat, qui ajoute toutefois : « nous les examinons comme s’ils étaient liés à l’opération ».

(Toute personne ayant besoin d’aide, ou qui connaît quelqu’un susceptible d’avoir besoin d’aide, peut contacter les services de santé mentale de l’armée au 03-737-7007.)

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