Un activiste d’extrême-droite compare vaccin et Zyklon B depuis Mauthausen
Dans sa vidéo, il dresse une comparaison entre les vaccins d'AstraZeneca et Pfizer-BioNTech et le pesticide utilisé dans les chambres à gaz
La police autrichienne a ouvert une enquête après le tournage d’une vidéo dans un camp de concentration par un activiste d’extrême droite qui y compare les vaccins contre la COVID-19 au gaz Zyklon B, utilisé pour tuer les Juifs et autres victimes du nazisme.
« Un adhérent de la formation Alternative pour l’Allemagne (AfD), originaire de Bavière, a tourné une vidéo au mémorial de Mauthausen samedi et l’a mise en ligne », a déclaré lundi à l’AFP le porte-parole David Furtner.
Dans cette vidéo, il dresse une comparaison entre les vaccins d’AstraZeneca et Pfizer-BioNTech et le pesticide utilisé dans les chambres à gaz des centres d’extermination.
Il dit aussi « espérer que personne n’envisage de créer des camps de concentration ici à nouveau, même pas pour les personnes qui refusent la vaccination ou qui ne veulent pas être testées ».
Par le biais d’un communiqué, la direction du mémorial a affirmé que « la liberté d’expression s’arrête là où les crimes du national-socialisme sont banalisés et où des comparaisons historiquement indéfendables avec le régime de terreur nazi sont faites ».
« Nous rejetons fermement cette utilisation abusive du site. La vidéo a été signalée aux autorités compétentes », a écrit le Mémorial.
Une enquête a été dans la foulée ouverte par la police en vertu de la loi autrichienne réprimant toute activité ou propos s’inspirant du nazisme.
Cet événement intervient alors que des investigations sont toujours en cours concernant une cinquantaine de militants anti-masques qui avaient posé devant la maison natale d’Adolf Hitler, le 2 janvier à Braunau-am-Inn (nord). Certains avaient alors effectué le salut nazi.
L’Autriche, un pays de 8,9 millions d’habitants, est confrontée à une importante contestation des mesures de restrictions mises en place par le gouvernement de coalition écolo-conservateur pour tenter d’endiguer la pandémie de coronavirus.
Plusieurs milliers de manifestants ont de nouveau défilé dans le centre de Vienne samedi, la plupart d’entre eux ne portant pas de masque, à l’appel notamment du parti d’extrême droite FPÖ.
Des néo-nazis, qui avaient participé aux précédents défilés, étaient encore une fois présents, selon des médias autrichiens.