Un blessé par des tirs de Tsahal lors d’une manifestation contre la présence israélienne en Syrie
De plus, les médias libanais ont fait savoir que les troupes de l'armée israélienne avaient arrêté trois suspects dans le sud du Liban, dans la nuit de jeudi à vendredi
Les troupes israéliennes ont blessé une personne après avoir ouvert le feu vendredi sur des manifestants, dans le sud de la Syrie. L’armée a dit vouloir éliminer « une menace ».
Selon le média local Daraa 24, les habitants des villes jouxtant le fleuve Yarmouk se sont rassemblés près d’un ancien poste de l’armée syrienne, à proximité du village de Maariya, pour protester contre la présence des soldats israéliens en Syrie.
Le média a fait savoir que les forces israéliennes ont tiré un coup de semonce pour empêcher les manifestants de s’approcher. Une personne a été blessée.
L’incident a été confirmé par les militaires, qui ont précisé que les soldats qui avaient demandé aux suspects de reculer au beau milieu de la manifestation « ont identifié une menace qui nécessitait de passer à l’acte pour l’éliminer ». Ils n’ont pas donné plus de détails.
Les troupes ont agi conformément aux règles d’engagement et ils ont ouvert le feu sur un manifestant en direction de sa jambe.
« Nous soulignons le fait que Tsahal n’intervient pas dans les événements qui se déroulent en Syrie », a déclaré l’armée, ajoutant qu’elle « continuera à agir pour protéger l’État d’Israël et ses citoyens ».
Maariya, qui se situe à l’extrémité ouest de la province de Daraa, dans le sud de la Syrie, est proche du plateau du Golan israélien, mais en-dehors de la zone tampon du Golan établie par un accord de cessez-le-feu de 1974 entre la Syrie et Israël.
L’incident de vendredi est survenu vingt-quatre heures après que des villageois ont accusé les troupes stationnées dans la base militaire abandonnée d’empêcher les agriculteurs locaux d’accéder à leurs champs.
#متابعة: لحظة إطلاق النار من قبل جنود الاحـ.ـتلال على المتظاهرين قرب ثكنة الجزيرة غربي قرية معرية في منطقة حوض اليرموك، حيث أدى ذلك لإصابة شاب.#درعا #حوض_اليرموك #مظاهرة_ضد_الاحـتلال #درعا24 pic.twitter.com/1Vag1960H2
— Daraa 24 – 24 درعا (@Daraa24_24) December 20, 2024
Les soldats sont entrés dans la zone tampon – une zone démilitarisée d’environ 400 kilomètres carrés séparant Israël de la Syrie – peu après le renversement du dictateur syrien Bachar el-Assad, le 8 décembre, expliquant qu’il s’agissait d’une mesure temporaire destinée à assurer la sécurité des communautés israéliennes proches de la frontière dans le chaos d’un changement de régime.
Tsahal a également reconnu mener des opérations dans certaines régions situées juste au-delà de la zone-tampon.
Les alliés d’Israël ont déclaré comprendre la nécessité pour Israël de sécuriser la frontière, même si un grand nombre nombre d’entre eux ont mis en garde contre un maintien à long-terme des forces israéliennes. La France, l’ONU et d’autres ont appelé ces dernières à se retirer.
Lors d’une visite dans la région, cette semaine, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré aux troupes qu’elles devraient rester sur place ‘jusqu’à ce qu’un autre arrangement soit trouvé, un arrangement qui garantira la sécurité d’Israël », indiquant qu’il était probable qu’elles resteraient jusqu’en 2025.
De plus, les médias libanais ont fait savoir que les troupes de l’armée israélienne avaient arrêté trois suspects dans le sud du Liban, dans la nuit de jeudi à vendredi.
Selon le média Al Jadeed, les trois civils ont été capturés sur la route de Wadi al-Hujeir.
L’armée israélienne n’a pas commenté ces informations.