Un chef d’une cellule du Hamas condamné pour le meurtre d’un soldat-étudiant en 2019
Le tribunal déclare Ahmad Asafra coupable d'avoir poignardé Dvir Sorek à l'extérieur de la yeshiva de Cisjordanie, même s'il n'était pas présent au moment de l'attaque
Un tribunal militaire israélien a condamné lundi un Palestinien pour avoir tué un adolescent israélien en 2019.
Ahmad Asafra a été reconnu coupable d’avoir intentionnellement causé la mort de Dvir Sorek. L’accusation équivaut à un meurtre devant le tribunal militaire de Cisjordanie.
Asafra a également été reconnu coupable de deux autres chefs d’accusation de tentative de causer la mort intentionnelle et d’une série d’infractions à la sécurité, a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué. La sentence n’a pas encore été prononcée.
Le tribunal a déterminé qu’Asafra était le commandant d’une cellule terroriste du Hamas qui a mené l’attaque au couteau. Le tribunal a accepté la position de l’accusation selon laquelle Asafra était coupable de l’attaque, bien qu’il n’ait pas été présent lors de l’attaque au couteau.
Un autre membre de la cellule, Yusef Zohar, n’était pas présent lors de l’attaque, mais a été reconnu coupable d’un certain nombre d’infractions à la sécurité et a été condamné à la prison à vie, plus 15 ans.
En décembre, Qassem Asafra et Nasir Asafra ont été condamnés à la réclusion à perpétuité pour l’attaque. Les deux sont cousins; on ne connaît pas leurs liens avec Ahmad Asafra.
Qassem Asafra a également été reconnu coupable d’une tentative de meurtre contre deux Israéliens lors d’une attaque terroriste en 2011 à Beer Sheva, pour laquelle il n’avait pas été arrêté à l’époque.
Sorek, 18 ans, a été poignardé à mort près de l’implantation de Migdal Oz en Cisjordanie en août 2019. Il était un étudiant de yeshiva inscrit à un programme connu sous le nom de « hesder » qui combine l’étude de la Torah avec le service militaire. Il n’était pas en service au moment de son assassinat.
Le corps de Sorek a été retrouvé sur une route menant au séminaire religieux où il étudiait.
Les assaillants ont fui les lieux mais ont été appréhendés dans la ville de Beit Kahlil après une chasse à l’homme de 48 heures.
Les terroristes ont déclaré aux enquêteurs qu’ils avaient tué Sorek en raison de « la souffrance du peuple palestinien » et de « la situation à Al-Aqsa [mosquée] », selon les retranscriptions de leur interrogatoire obtenues par le journal Yedioth Ahronoth.
Ils ont planifié le meurtre à l’avance, se sont rendus à une intersection et ont attendu qu’un Israélien arrive sur les lieux pour l’attaquer, ont-ils dit.
Nasir Asafra a attaqué Sorek après qu’il fut descendu d’un autobus, tentant d’abord de le maîtriser avec un pistolet paralysant, puis le poignardant à plusieurs reprises à la poitrine, a-t-il déclaré.
« Il a essayé de se défendre en couvrant son visage et le haut de son corps avec ses mains. Puis il est resté immobile et n’a pas bougé et je suis monté dans la voiture », a déclaré le terroriste aux enquêteurs.