Un civil israélien arrêté après avoir traversé la frontière libanaise
Tsahal mène des négociations via des intermédiaires pour sa libération ; selon les médias libanais le jeune Arabe israélien a escaladé la barrière près du village d'Aramsha
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
L’armée israélienne a confirmé lundi matin qu’un civil israélien avait franchi la frontière avec le Liban, après que des médias libanais ont déclaré que l’homme avait été arrêté par les services locaux de sécurité.
Le site d’information Lebanon 24 a déclaré que l’homme avait escaladé la barrière frontalière israélienne près du village libanais de Zhayra, en face du village bédouin israélien d’Aramsha.
Le reportage a indiqué que l’homme est interrogé par les services de renseignements militaires libanais.
La chaîne publique israélienne Kan, citant un reportage de la chaîne de télévision libanaise al-Jadeed, a déclaré que l’homme était un Arabe israélien d’une trentaine d’années.
Tsahal a déclaré qu’elle menait des discussions pour sa libération avec la partie libanaise par le biais d’intermédiaires, les deux pays étant techniquement toujours en guerre.
« Les pourparlers se déroulent actuellement par le biais des canaux de coordination et de liaison », a déclaré l’armée israélienne, faisant apparemment référence aux Forces de maintien de la paix des Nations Unies au Liban (FINUL).
En 2021, un jeune Arabe israélien d’une vingtaine d’années, originaire d’un village bédouin du Néguev, était entré au Liban. Il avait été rapatrié environ un mois plus tard.
La frontière avec le Liban a été particulièrement tendue ces dernières semaines, le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah établissant de nouveaux postes d’observation alors que Tsahal accélère la construction d’un mur défensif.
La FINUL a également mis fin à plusieurs affrontements entre les forces israéliennes et libanaises le long de la frontière, après que ces dernières se sont plaintes que les travaux de génie israéliens dépassaient la ligne de démarcation.
La force de maintien de la paix est présente au Liban depuis 1978. Composée de près de 10 000 soldats, elle est déployée dans le sud du pays – un bastion du puissant groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah – pour maintenir une barrière avec Israël, les deux pays étant techniquement en théorie toujours en guerre, et la zone frontalière est le théâtre d’incidents sporadiques.
Le Hezbollah a longtemps constitué la menace militaire la plus grave aux frontières d’Israël, avec un arsenal estimé à près de 150 000 roquettes et missiles, susceptibles d’atteindre tout point d’Israël.