Un député Meretz à la Cour Suprême : Jugez les tueurs de la famille Dawabsha
Issawi Freij rejette la décision de ne pas inculper les suspects dans l'incendie criminel de la maison palestinienne, de peur de révéler les sources
Le député Issawi Frej du Meretz a fait appel mardi devant la Haute Cour de justice contre le ministre de la Défense Moshe Yaalon et le procureur général Yehuda Weinstein, exigeant que soient jugés les suspects dans l’incendie criminel de juillet dans le village palestinien de Duma, dans lequel avaient péri trois membres de la famille Dawabsha.
Le recours est venu deux mois après que Yaalon ait déclaré dans une réunion à huis clos devant des jeunes militants du parti Likud que les autorités connaissaient l’identité des auteurs de l’attaque, mais qu’ils ne les ont pas traduits devant la justice pour devoiler au tribunal les sources de renseignement.
Les responsables de sécurité ont dit plus tard que Yaalon n’avait pas dit qu’Israël connaissait les auteurs spécifiques, mais plutôt l’organisation à laquelle ils appartiennent, avait rapporté la Deuxième chaîne.
Dans le recours, déposé avec l’avocat Eran Lev, Freij a écrit que la déclaration de Yaalon montre qu’Israël s’est « soustrait à son obligation légale et morale de juger ceux qui ont commis cet acte horrible. »
Freij a qualifié la position du gouvernement d’insensée, disproportionnée et discriminatoire. L’appel affirme que si la situation avait été différente, avec des assaillants palestiniens et des victimes juives, « il est difficile de croire que … l’Etat d’Israël se serait abstenu de prendre des mesures contre les auteurs du crime. »
L’attaque du 31 juillet dans le village de Duma au nord de la Cisjordanie avait tué Ali-Saad Dawabsha, un bébé de 18 mois.
Son père Saad et sa mère Riham ont succombé peu de temps après à de graves brûlures.
L’autre fils Ahmed, 4 ans, qui a subi des brûlures sur une grande partie de son corps, est le seul membre survivant de la famille. Il est soigné dans un hôpital israélien.
Peu après l’incendie criminel, le Premier ministre Benjamin Netanyahu l’avait condamné avec fermeté comme un crime « horrible et odieux » qui est « une attaque terroriste à tous égards. »
Il a dit qu’il avait chargé les forces de sécurité à « utiliser toutes les ressources à leur disposition pour capturer les assassins et les traduire en justice dès que possible. »