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Un des avocats de Netanyahu refuse de le représenter si la réforme n’est pas stoppée

L'avocat Boaz Ben Zur aurait transmis un avertissement au Premier ministre après le limogeage du ministre de la Défense à la suite d'un appel à suspendre la législation judiciaire

L'avocat de l'ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu, Boaz Ben Zur, à la cour de district de Jérusalem, le 17 mai 2022. (Crédit :  Yonatan Sindel/Flash90)
L'avocat de l'ex-Premier ministre Benjamin Netanyahu, Boaz Ben Zur, à la cour de district de Jérusalem, le 17 mai 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

L’avocat Boaz Ben Tzur, un membre clé de l’équipe de défense juridique du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré à ce dernier qu’il ne le représenterait plus dans l’affaire 4000 tant qu’il ne mettrait pas fin à la refonte judiciaire.

Selon les médias israéliens, Boaz Ben Zur s’est entretenu avec Netanyahu lundi matin. On ignore quelle réponse le Premier ministre a donné.

Cet ultimatum fait suite au limogeage par Netanyahu du ministre de la Défense, Yoav Gallant, dans la nuit de dimanche à lundi, après que ce dernier a prononcé un discours appelant à une pause dans la réforme du système judiciaire, ce qui a déclenché des manifestations de masse dans la nuit et alimenté encore davantage l’opposition aux propositions ambitieuses visant à modifier le système judiciaire.

Netanyahu est jugé dans trois affaires de corruption. Il est accusé de fraude et d’abus de confiance dans les affaires 1000 et 2000, et de corruption, de fraude et d’abus de confiance dans l’affaire 4000. Il nie avoir commis des actes répréhensibles et affirme que les accusations ont été fabriquées dans le cadre d’un coup d’État politique mené par la police et le ministère public.

A LIRE – Etat d’Israël vs. Netanyahu : détails de l’acte d’accusation du Premier ministre

Ben Zur représente Netanyahu dans l’affaire 4000, considérée comme la plus grave des trois affaires. Alors qu’il était ministre des Communications et Premier ministre, Netanyahu aurait fait avancer des décisions réglementaires qui ont immensément profité à Shaul Elovitch, alors actionnaire majoritaire de Bezeq, la plus grande entreprise de télécommunications du pays, en dépit de l’opposition des responsables du ministère des Communications. Il aurait reçu en échange, ce qui s’apparente à un contrôle éditorial sur le site d’information Walla d’Elovitch.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu est entouré par des ministres élus du Likud alors qu’il donne une conférence de presse avant le début de son procès au tribunal de Jérusalem. Le Premier ministre Netanyahu est poursuivi pour des accusations criminelles de corruption, fraude et abus de confiance, le 24 mai 2020. (Photo par Yonatan Sindel/FLASH90)

En décembre, Ben Zur a critiqué les commentaires du fils de M. Netanyahu, Yair, qui semblait suggérer que les procureurs devraient être exécutés, en déclarant qu’il les « rejetait complètement ». « La critique doit porter sur les actions, pas sur les personnes », avait-il déclaré à l’époque.

L’avertissement de Ben Zur à Netanyahu a également eu lieu alors que la Haute Cour de justice doit entendre une requête alléguant que le Premier ministre a violé un accord de conflit d’intérêts lui interdisant d’être impliqué dans la refonte judiciaire en raison de son procès pour corruption. Répondant dimanche à la plainte, un avocat de Netanyahu a soutenu que la Cour n’était pas habilitée à entendre l’affaire, tout en affirmant que la requête était une tentative de « coup d’État ».

La requête a été déposée après que Netanyahu a déclaré jeudi qu’il n’était pas soumis à l’accord sur les conflits d’intérêts après que la Knesset a adopté une loi rendant plus difficile la destitution d’un premier ministre en exercice, et qu’il a promis de s’immiscer dans la crise et de « réparer le fossé » au sein de la nation. Cette déclaration a incité la procureure générale Gali Baharav-Miara à avertir que Netanyahu violait son accord de conflit d’intérêts en entrant dans la mêlée.

La refonte judiciaire prévue donnera au gouvernement le contrôle sur les personnes qui deviennent juges et limitera le contrôle judiciaire des décisions et de la législation du gouvernement. Netanyahu et ses alliés affirment que ce projet rétablira l’équilibre entre les pouvoirs judiciaire et exécutif et qu’il permettra de contrôler ce qu’ils considèrent comme une cour interventionniste aux sympathies libérales.

Ses détracteurs estiment que ce plan bouleverse le fragile système israélien d’équilibre des pouvoirs et pousse le pays sur la voie de l’autocratie.

Le gouvernement s’est engagé à adopter une partie importante de la réforme cette semaine, avant un mois de congés parlementaires, mais la pression s’est accrue sur Netanyahu pour qu’il suspende le projet.

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