Un dessinateur israélien fait la couverture du New Yorker
Tomer Hanuka s'inspire de la chaleur et du romantisme de la neige, lors d'un matin à Manhattan
Un dessinateur israélien va pour la première fois être publié en couverture de l’hebdomadaire américain The New Yorker, après avoir impressionné les éditeurs avec le travail qu’il avait réalisé, Perfect Storm, [Parfaite tempête], représentant le romantisme d’un matin enneigé à Manhattan.
Le dessin de Tomer Hanuka, qui fera la couverture de l’édition du 10 février 2014, montre un couple regardant par la fenêtre de leur appartement new yorkais.
La vue des rues enneigées est dominée par des tons froids de bleu et de gris, qui contrastent avec la lumière chaude de l’appartement. Le couple est légèrement vêtu.
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« La neige est, par nature, nostalgique. Elle provoque une prise de pas en arrière et une contemplation de la vie. Je pense que c’est dû à la manière dont elle recouvre la réalité, effaçant en quelque sorte le présent, un pixel mort à la fois. Et cela fait de la place au passé, » remarque Hanuka.
Il raconte qu’il a d’abord conçu Perfect Storm il y a des années après avoir lu une nouvelle dans le New Yorker, Indianapolis (Highway 74) écrite par Sam Shepard.
Il s’agit d’un homme âgé de la cinquantaine qui tombe sur son ex-copine dans le lobby d’un hôtel pendant une tempête de neige. Au début il ne se souvient pas trop d’où il la connaît mais après quelques minutes ça lui revient, » raconte Hanuka qui a déménagé à New York après avoir fini son service militaire.
Il cite le passage qui l’a inspiré : « … et là, je revois exactement une scène de l’époque, un souvenir d’un matin, faisant face à une fenêtre new yorkaise avec un bol coincé entre mes genoux nus et je dis, juste pour dire quelque chose, ‘Tes cheveux sont encore plus roux que dans mes souvenirs,’ ce qui la fait éclater de rire, contente que je n’ai pas abandonné la partie. »
Hanuka rapporte une autre source d’inspiration – une expérience vécue quand il avait 20 ans, lors de sa première visite à New York.
« J’ai cette image de moi-même dans mon premier appartement qua j’avais loué, assis au bord du lit, regardant fixement la fenêtre, » dit-il.
« On rencontre le monde en tant qu’adulte pour la première fois – je pense que c’est de cela dont parlait l’histoire. C’est puissant. Toute fenêtre par laquelle on regardait, avait était le monde de nos parents, et maintenant, soudainement, on est dans une ville. On est plein d’optimisme et de cette sensation de liberté – on vient d’être libéré et c’est excellent. Et puis on réalise qu’on ne peut pas faire grand-chose, c’est terriblement décevant. Mais le mal au cœur et tout le reste, ça vient plus tard, » confie-t-il.
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