Un guide en ligne pour des fêtes sans déchets
"Je veux apporter quelque chose de bien à ce pays", a déclaré Violetta Ryabko, auteure de la brochure publiée par Greenpeace, qui a quitté la Russie pour s'installer en Israël
Quatre mois seulement après son arrivée en Israël, Violetta Ryabko, ancienne directrice des médias de Greenpeace Russie, a rédigé une brochure destinée aux Israéliens sur les moyens de réduire les déchets plastiques pendant les fêtes du Nouvel an juif, qui débutent dimanche soir.
La brochure en ligne, produite par Greenpeace Israël en hébreu, en arabe, en russe et en anglais, expose les dangers que le plastique à usage unique représente pour les humains, la faune et l’environnement, et décrit des mesures simples permettant de réduire les déchets, avec des liens vers des entreprises qui peuvent aider.
Ryabko est passionnée par la réduction des déchets. Elle a publié un livre sur le sujet avant de quitter la Russie, qu’elle aimerait bien traduire en hébreu.
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« Je ne veux pas venir ici et seulement profiter de tous les avantages », a-t-elle déclaré au Times of Israel. « Je veux aussi apporter quelque chose de bien à ce pays, et j’ai une forte expertise en matière de zéro déchet. »
Les Israéliens dépensent chaque année 2 milliards de shekels en articles en plastique, la quantité utilisée par personne étant près de cinq fois supérieure à celle des résidents de l’UE, selon le ministère de l’Environnement.
En novembre 2021, le ministère a introduit une nouvelle taxe sur les assiettes, bols, gobelets et pailles en plastique, augmentant de 11 shekels le prix par kilogramme de plastique à usage unique.
« J’ai été surprise en arrivant ici de constater que tant de gens utilisent de la vaisselle en plastique à la maison, et qu’ils produisent plus de déchets que les Européens – principalement à cause du plastique à usage unique », a déclaré Ryabko.
Dans les grandes villes russes, les gens sont plus conscients, a-t-elle noté. Il existe de nombreux magasins « zéro déchet » où les clients achètent des produits dans des récipients réutilisables. « J’en ai trouvé deux ou trois à Tel Aviv jusqu’à présent, et dans certains cafés, ils ont cessé d’utiliser des pailles en plastique », a-t-elle déclaré.
« De plus, il semble que les gens en Israël ne comprennent pas vraiment le système de recyclage. »
Elle a souligné que si le recyclage du plastique est important, ce n’est pas une solution en soit. « Nous devons résoudre le problème là où il commence : au stade de la production. Nous devons en produire et en consommer moins. »
Ryabko et son mari Vasily Yablokov, tous deux âgés de 30 ans, se sont rencontrés alors qu’ils travaillaient pour Greenpeace Russie, à Saint-Pétersbourg.
Tous deux participent actuellement à un programme MASA de six mois qui se termine en novembre. Ils deviendront alors citoyens israéliens.
Le programme comprend des stages, et Ryabko est actuellement stagiaire au sein de Greenpeace Israël. La semaine dernière, elle était près du ministère de l’Énergie à Jérusalem, manifestant contre la politique du gouvernement en matière de gaz naturel – un combustible fossile.
« C’est intéressant pour moi de voir la liberté de parole et la façon dont les gens peuvent s’exprimer », a-t-elle déclaré, mais elle a préféré ne pas s’étendre sur la Russie ou sur son invasion de l’Ukraine.
Vasily Yablokov, qui a une formation en géo-sciences et dont l’expertise porte sur la réduction des émissions de carbone, est actuellement en stage chez Ray of Impact, qui aide les entreprises et les investisseurs à gérer leurs opérations ESG (environnement, social, gouvernance).
Il travaille beaucoup en réseau avec les organisations écologiques en Israël. Jeudi, il était présent à la première conférence sur les innovations climatiques du pays, à Tel Aviv, la PLANETech World 2022.
Ryabko et lui travaillent actuellement sur une application destinée à aider les nouveaux immigrants à trouver des moyens de faciliter leur passage au « zéro déchet » en Israël.
Ils encouragent d’autres participants de MASA, ayant des compétences en technologie, à s’impliquer.
« C’est une période pleine de turbulences », a déclaré Yablokov. « Je me rends compte que je ne peux pas continuer ce que je faisais avant, sans heurts. Je vais devoir repenser beaucoup de choses. Tout le système est différent ici. Et le monde change très vite. Il faut beaucoup de ressources internes pour s’adapter, et peut-être qu’en faisant le bien, on peut atteindre un certain calme. »
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