Un homme de 23 ans tué dans un attentat à la voiture piégée dans le nord d’Israël
La victime, qui serait connue des services de police, a été tuée à Kiryat Bialik, dans un contexte de forte augmentation des crimes violents en Israël ces derniers temps
Un homme de 23 ans a été tué dans l’explosion de son véhicule à Kiryat Bialik, dans le nord du pays, lundi.
Il s’agit du dernier homicide présumé en date d’un premier trimestre particulièrement sanglant cette année.
L’identité de la victime n’a pas été révélée, mais l’homme serait connu des services de police, qui enquête sur ce qu’elle considère comme un assassinat présumé perpétré par une famille rivale du milieu criminel.
Selon le service d’urgence du Magen David Adom, le véhicule de la victime était en feu lorsqu’il est arrivé sur place.
L’homme a été transporté à l’hôpital dans un état grave, mais les médecins n’ont pas pu le ranimer. Le décès a été constaté peu de temps après son admission.
La police enquête pour établir un éventuel lien entre l’explosion de Kiryat Bialik et une autre tentative d’assassinat, le même jour, dans la ville voisine de Tirat Carmel.
Cette fois-ci, un conducteur et sa passagère sont parvenus à évacuer leur véhicule quelques instants avant qu’il ne s’embrase.
Le conducteur était également connu des services de police, a rapporté le site d’information Ynet.
Les deux incidents s’ajoutent à la longue liste d’assassinats perpétrés en Israël ces dernières semaines.
Au cours du week-end, Mehdi Hariri, 19 ans, dont le père Hussam Hariri est à la tête d’une célèbre famille criminelle, a été tué au volant sur l’autoroute 6.
La famille Hariri est en conflit avec la famille Bakri et la police enquête sur un possible lien avec l’assassinat.
La semaine dernière encore, Baruch Borochov, 22 ans et originaire de Holon, a été abattu dans un appartement de Rishon Lezion par un suspect qui s’était introduit par effraction.
Borochov est également connu des services de police pour ses activités au sein de gangs criminels.
Quelques jours plus tard, Moshe Ben Simhon, 26 ans, accusé d’être l’auteur du meurtre, en 2018, d’un important membre de gang, Yossi Shariki, était abattu à Elad, dans le centre du pays, dans ce qui s’apparente à un règlement de comptes.
Plus tard dans la journée, Fuaz Abdel Latif, 54 ans, était assassiné à Yasif, dans le nord du pays, dans ce qui s’apparente également à un règlement de comptes, selon la police.
Cette nuit-là toujours, Lior Greenberg, 48 ans, était abattu à Holon.
Les images des caméras de sécurité donnent à voir Greenberg en train de se retourner et de regarder dans la direction du suspect, qui lui tire alors dessus. Un autre suspect fait son apparition, qui tire de nouveau sur la victime pour s’assurer qu’il est mort.
Greenberg était connu des services de police et cette dernière n’exclut pas la possibilité que les deux meurtres de Holon de la semaine passée soient liés d’une manière ou d’une autre.
Aucune arrestation n’a été signalée dans ces affaires.
Le nombre d’homicides commis au cours des quatre premiers mois de l’année est plus de deux fois supérieur à celui de la même période l’an dernier, alors même que l’actuel ministre de la Sécurité intérieure, Itamar Ben Gvir, entré en fonction en décembre, avait fait de la sécurité des Israéliens la priorité de son programme politique.
En avril, 78 homicides ont été enregistrés cette année, contre 34 en 2022, selon les chiffres de Haaretz.
Cette forte hausse est constatée au sein des communautés juives et arabes, même si les violences sont beaucoup plus graves dans ces dernières.
60 homicides ont été perpétrés à l’encontre d’Arabes israéliens cette année, contre 26 l’an dernier, et 16 au sein de la communauté juive, contre huit en 2022.
Les deux autres victimes sont des ressortissants étrangers.
Jusqu’à présent, 11 femmes ont été tuées, neuf dans le cadre de violences domestiques.
Trois seulement des homicides survenus au sein de la communauté arabe ont été résolus, alors que la plupart de ceux qui ont frappé la communauté juive l’ont été, à l’exclusion de ceux liés au crime organisé, a déclaré Haaretz.
Selon ces informations, la plupart des victimes étaient connues de la police pour leur appartenance au milieu criminel, ce qui semble traduire un regain de la criminalité organisée au sein de la communauté arabe.
Un responsable des forces de l’ordre évoque par ailleurs le ralentissement d’un programme lancé en 2021 pour lutter contre la criminalité au sein de la communauté arabe, assurant qu’il n’existe quasiment plus de coopération de la part des autorités locales.
L’homme ajoute que, du temps de l’ex-ministre de la police, Omer Barlev, le nombre d’homicides était également élevé mais la tendance avait été ralentie grâce aux programmes qu’il avait mis en œuvre.
« Il y a eu un effort de la part de toutes les parties. Depuis que Ben Gvir est arrivé, tout a été abandonné. On ne fait plus qu’agiter des slogans », déclaré la source anonyme.
Lundi, une jeune femme et ses deux jeunes fils, parmi lesquels un nourrisson, ont été retrouvés morts, poignardés, à leur domicile, dans le centre d’Israël, dans ce qui semble être l’une des tragédies domestiques les plus terribles que le pays ait connus depuis des années.
Le mari de la femme, âgé d’environ 30 ans, a été arrêté peu de temps après, soupçonné d’avoir tué les trois membres de sa famille, a annoncé la police.
La mère et ses enfants ont été retrouvés, morts, peu après 2h30 du matin, par les secouristes dépêchés à leur domicile de Taibe, ville arabe située à l’est de Netanya.
Les victimes sont Bara’ah Jaber Masarwa, 26 ans, et ses deux fils, Amir, 2 ans, et Adam, âgé de seulement 6 mois.
Le mari, dont l’identité n’a pas été révélée, est soupçonné d’avoir tué les deux enfants pendant leur sommeil et d’avoir attaqué son épouse dans la cuisine.