Un homme tué dans une ville arabe du nord lors d’une attaque de gang présumée
Selon la police, la fusillade meurtrière s'inscrit probablement dans le cadre d'un conflit entre des familles de criminels qui a déjà fait plusieurs autres victimes
Un homme a été abattu tôt mardi dans le nord d’Israël, la dernière victime d’un conflit sanglant entre des gangs criminels locaux.
Il a été pris pour cible alors qu’il conduisait dans la ville arabe de Shaab et a été déclaré mort sur les lieux par les secouristes.
La police a annoncé l’ouverture d’une enquête sur la fusillade et a envoyé des agents et un hélicoptère à la recherche de suspects.
Un communiqué de la police a indiqué que la fusillade était probablement liée à un conflit en cours entre des groupes criminels.
La victime a été identifiée plus tard par le site d’information Ynet comme étant Mohammad Abbas, 52 ans, de Nahf. Son fils Raafat Otman Abbas, 24 ans, a été tué à Nahf en décembre 2021.
La guerre de gangs a coûté la vie à plusieurs autres personnes, la dernière en date étant deux hommes abattus en juin alors qu’ils étaient assis dans une voiture à Nahf.
مقتل محمد عبّاس من بلدة نحف إثر تعرضه لإطلاق نار صباح اليوم في شعب▪︎:"اطلاق وابل من الرصاص باتجاه المركبة التي كان يقودها هذا الصباح في شعب"! pic.twitter.com/VwbHksGlfj
— |فرات نصار|פוראת נסאר|FURAT NASSAR (@nassar_furat) August 15, 2023
Selon The Abraham Initiatives, une organisation à but non lucratif qui recense les crimes violents dans la communauté arabe, Abbas est le 145e membre de la communauté israélienne à avoir été tué dans un homicide depuis le début de l’année 2023, soit plus que pendant toute l’année 2022.
Une vague de crimes violents a submergé la communauté arabe en Israël ces dernières années.
De nombreux dirigeants de la communauté imputent la vague de crimes à la police qui, selon eux, n’a pas réussi à sévir contre les puissantes organisations criminelles et a largement ignoré la violence. Ils pointent également du doigt des décennies de négligence et de discrimination de la part des services gouvernementaux comme étant la cause première du problème.
Le ministre d’extrême-droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui a fait campagne en promettant de renforcer la sécurité publique et dont le ministère supervise la police, est resté largement silencieux sur la montée en flèche de la criminalité.
Les membres de la précédente coalition d’unité – qui comprenait un parti arabe pour la première fois dans l’histoire d’Israël – affirment que les mesures qu’ils ont prises pour s’attaquer aux causes profondes de l’endémie ont conduit à une rare baisse, bien que marginale, des meurtres.