Un Israélien plaide coupable d’avoir expédié de l’avionique américaine à la Russie
Gal Haïmovich a envoyé des technologies aéronautiques, dont certaines avec des applications de missiles, d'une valeur de 2 M$ à des clients russes, violant ainsi les contrôles à l'exportation
Un ressortissant israélien a plaidé coupable lundi devant un tribunal américain d’avoir expédié illégalement des pièces d’avion et de l’avionique américaines en Russie, en violation des contrôles à l’exportation imposés à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie en 2022.
Gal Haïmovich, 49 ans, a admis avoir trompé des entreprises américaines sur la destination de marchandises, dont certaines avaient des applications dans le domaine de la technologie des missiles, qu’il a fournies à des intermédiaires en route vers des clients russes, a indiqué le Département américain de la Justice dans un communiqué mardi.
Haïmovich a effectué plus de 160 envois entre mars 2022 et mai 2023 au moins à des entreprises des Maldives et des Émirats arabes unis, en vue d’une livraison finale à la Russie, selon le communiqué.
Le ressortissant israélien a caché à ses fournisseurs qu’il travaillait en fin de compte pour le compte de Siberia Airlines, à qui il a facturé quelque 2 millions de dollars. Il a maintenant accepté de renoncer à cet argent ainsi qu’à certaines composantes de l’aéronef.
L’affaire est supervisée par le groupe de travail « KleptoCapture » du Département de la Justice des États-Unis, chargé d’appliquer les sanctions et les contrôles à l’exportation à l’encontre de la Russie dans le contexte de la guerre en Ukraine.
Ce groupe de travail a été créé par le procureur général Merrick Garland en mars 2022, moins d’un mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Les États-Unis ont également accusé cette semaine l’Iran de fournir à la Russie des missiles balistiques destinés à être utilisés en Ukraine, une accusation que la République islamique a démentie mais que la Russie n’a pas explicitement rejetée.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré mardi que la Russie partageait également des technologies avec l’Iran, notamment sur les questions nucléaires.
Les États-Unis s’apprêtent à imposer de nouvelles sanctions à l’Iran, notamment à sa compagnie aérienne Iran Air, a précisé Blinken.