Un jeune de 17 ans abattu à Segev Shalom, dans le sud d’Israël
Aucune arrestation n'a été faite en lien avec le meurtre de Bakr Muhammad Algrabaa
Un jeune de 17 ans a été tué par balle dans la ville bédouine de Segev Shalom, au sud-est de Beer Sheva, a annoncé la police samedi.
Les services d’urgence du Magen David Adom ont dit avoir été alertés à 4 heures trente du matin de la présence d’un mineur, blessé. Les personnels arrivés sur les lieux l’ont trouvé dans un état critique, et sa mort a été prononcée sur place.
La victime, dont l’identité n’avait pas été révélée dans un premier temps, a ensuite été identifiée par la presse israélienne. Le jeune homme s’appelait Bakr Muhammad Algrabaa et il habitait à Segev Shalom. Aucune arrestation en lien avec les coups de feu n’a été signalée et la police a indiqué privilégier la piste des organisations criminelles, dans le cadre d’une querelle entre gangs.
Selon le groupe de veille Abraham Initiatives, qui traque les violences au sein de la communauté arabe, le meurtre d’Algrabaa est la 71e mort violente enregistrée dans la communauté arabe israélienne depuis le début de l’année 2024.
Cette recrudescence des violences a été attribuée à la prolifération des armes illégales, au sein de la communauté, et à un crime organisé qui est devenu endémique.
Jeudi, Anan Yusuf, 39 ans, a été assassiné à Haïfa devant son épouse et ses enfants – un acte de représailles, selon la police, après une tentative de meurtre à l’encontre d’une personnalité de premier plan de la pègre de la ville.
Fin avril, des restes de corps humains avaient été découverts à proximité de Rameh, une ville à majorité druze du nord d’Israël. La police avait déterminé qu’ils appartenaient à deux hommes arabes, membre de la famille du crime Abu Latif. Ils auraient été tués, selon les enquêteurs, alors qu’ils traquaient un gang rival.
Même si les crimes sont en recrudescence depuis plusieurs années, le rapport publié par le groupe Abraham Initiatives en 2023 avait attribué la responsabilité de l’essor de ces violences à Itamar Ben Gvir, le ministre de la Sécurité nationale depuis le mois de septembre 2022. L’une des premières initiatives prises par Ben Gvir, en assumant ses fonctions, avait été d’abandonner un plan qui avait été mis en place par son prédécesseur pour lutter contre les violences criminelles dans la communauté arabe israélienne – un plan qui visait, entre autres, à renforcer la présence policière dans les secteurs touchés par ces violences et à confisquer les armes illégales entrées en Israël depuis la Jordanie et depuis la Cisjordanie.