Israël en guerre - Jour 569

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Un jeune homme, suspecté d’avoir agressé une femme avec sa nouvelle arme, arrêté

Selon la police, le suspect n'a reçu son permis de port d'arme que le mois dernier, après l'assouplissement de la réglementation suite à l’assaut du Hamas du 7 octobre

Illustration : Une voiture de la police israélienne, à Tel Aviv, le 12 avril 2020. (Crédit : joseh51camera/iStock)
Illustration : Une voiture de la police israélienne, à Tel Aviv, le 12 avril 2020. (Crédit : joseh51camera/iStock)

Un homme a été arrêté mardi après avoir été accusé par une résidente de la ville de Rehovot d’agression sexuelle sous la menace d’une arme à feu lors d’un rendez-vous galant.

Une femme d’une vingtaine d’années a déposé une plainte auprès de la police de Rehovot contre un homme qui, selon elle, l’aurait agressée sous la menace d’une arme au cours de leur première rencontre. Une enquête a été ouverte sur le suspect, qui a été arrêté un jour plus tard.

Lors de l’arrestation, on a découvert que le suspect, un homme d’une vingtaine d’années, possédait une arme pour laquelle il avait reçu un permis le mois dernier, suite à un assouplissement important des règles de possession d’armes en Israël consécutif à l’assaut meurtrier du Hamas du 7 octobre.

À la suite des massacres brutaux perpétrés par le Hamas dans le sud d’Israël, au cours desquels près de 1 200 personnes ont été assassinées dans des circonstances d’une violence effroyable et plus de 240 autres ont été prises en otage et conduites à Gaza, le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, avait assoupli les conditions de détention d’armes à feu, entraînant un afflux considérable de demandes de permis de port d’arme émanant de personnes qui, auparavant, ne remplissaient pas les conditions requises.

Les nouvelles réglementations sur les armes à feu allègent les conditions d’admissibilité pour l’obtention d’une arme à feu, si bien que tous les hommes âgés de plus de 21 ans peuvent obtenir un permis s’ils ont servi dans un rôle de combattant à l’armée pendant un an ou accompli deux ans de service militaire général. Les femmes peuvent obtenir un permis si elles ont effectué une année de service national, comme alternative au service militaire, et si elles vivent ou travaillent dans une zone reconnue comme dangereuse.

En vertu des dispositions précédentes beaucoup plus strictes, tous les candidats citoyens devaient avoir effectué un service militaire complet ou un service national de deux ans, ou attendre d’avoir atteint l’âge de 27 ans pour déposer leur candidature.

Résultat : un nombre record de 274 279 Israéliens ont fait une demande de permis de port d’arme entre le 7 octobre et le 25 décembre.

Le chef du parti Otzma Yehudit, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir, dirigeant une réunion de faction à la Knesset, à Jérusalem, le 1er janvier 2024. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Alors que Ben Gvir et d’autres défenseurs de la nouvelle politique continuent de clamer haut et fort qu’elle permet de sauver des vies, des groupes de défense des droits des femmes ont exprimé leur inquiétude, affirmant que si c’est le cas, l’absence de vérification des antécédents pourrait bien engendrer davantage de violence.

En novembre, le Michal Sela Forum, fondé par Lili Ben Ami après l’assassinat brutal de sa sœur Michal Sela par son partenaire en 2019, a mis en garde contre les risques posés par la multiplication des nouveaux détenteurs d’armes à feu et la procédure de demande accélérée.

À l’époque, l’organisation à but non lucratif avait lancé un appel à Ben Gvir, demandant que les critères incluent une vérification des antécédents, afin de s’assurer que le demandeur ne représentait pas une menace pour les femmes vivant dans des situations ou des relations abusives.

Suite à l’arrestation de mardi, Merav Ben-Ari (Yesh Atid), a fustigé sur X, anciennement Twitter, Ben Gvir et les nouvelles politiques du ministre d’extrême droite en matière d’armes à feu.

« Le message est clair et net », a-t-elle écrit. « C’est un échec retentissant, et ce n’est que le début. Et cet échec national sera imputable au ministre ».

Lors d’une réunion de la commission de la Sécurité nationale de la Knesset le mois dernier, le procureur général adjoint Gil Limon a révélé que le ministère de la Sécurité nationale ne disposait pas des effectifs nécessaires pour faire face à l’augmentation des demandes de permis de port d’arme. En conséquence, des volontaires du service national ont été chargés de traiter les demandes, alors qu’ils n’avaient pas les qualifications nécessaires pour le faire.

« Le ministère de la Sécurité nationale a essayé de trouver des moyens créatifs pour délivrer les permis, et certaines de ces méthodes se sont révélées illégales », avait affirmé Limon à l’époque. « Nous devons maintenant nous pencher sur les conséquences des permis qui ont été délivrés illégalement ».

Carrie Keller-Lynn a contribué à cet article.

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