Un liquide noir trouvé dans les poumons du baleineau échoué; plages interdites
Le chef vétérinaire de l'Autorité des parcs dit qu'il n'est pas encore établi que le liquide a été à l'origine de la mort du mammifère ou qu'il est lié à la fuite de goudron
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Les vétérinaires qui ont procédé dimanche à l’autopsie du jeune baleineau échoué sur une plage, découvert jeudi par des surfeurs dans le sud d’Israël, ont trouvé du liquide noir dans les poumons de l’animal, a fait savoir l’Autorité de la nature et des parcs.
Roni King, vétérinaire en chef de l’Autorité, a estimé qu’il était prématuré de faire le lien entre le liquide et la mort du mammifère ou la fuite de pétrole qui a entraîné une pollution au goudron sur les plages israéliennes qui s’étendent de Rosh Hanikra dans le nord à Ashkelon, dans le sud.
Il a toutefois déclaré que « cela fait naître des soupçons ».
King a réalisé l’autopsie avec trois autres vétérinaires de l’Institut vétérinaire de Kimron à Beit Dagan, dans le centre d’Israël.
« La principale découverte qui concerne peut-être la cause de la mort est un liquide noir qui a été retrouvé dans les poumons de la baleine », a dit King. « Il est difficile de dire pour le moment s’il est à l’origine de la mort ou s’il est lié à la fuite de pétrole. Mais cela fait naître des soupçons. Nous allons continuer à enquêter là-dessus ».
Ce rorqual de 17 mètres avait été découvert sur une plage de la réserve naturelle de Nitzanim, dans le sud d’Israël, aux côtés d’autres créatures marines.
Les dauphins et les baleines peuvent inhaler le pétrole, qui touchent leurs poumons, leur système immunitaire et leurs organes de reproduction.
Les ministères de l’Intérieur, de la Protection environnementale et de la Santé ont émis dimanche un communiqué conjoint demandant aux Israéliens de ne pas aller sur les plages situées entre Rosh Hanikra, dans le nord, à Zikim, dans le sud du pays, que ce soit pour faire du sport, pour se baigner ou pour s’adonner à des loisirs.
« L’exposition au goudron est un danger pour la santé publique », a affirmé le communiqué.
L’origine de la fuite – qui a entraîné le déversement de dizaines de tonnes de goudron dans la mer – reste encore indéterminée. Une enquête a été ouverte.