Un lycée du Creusot a voulu rendre facultatif l’hommage à Samuel Paty
Face au début de polémique, le directeur de l’établissement est finalement revenu sur sa décision, rendant l’hommage obligatoire
Une polémique a éclaté ce week-end en France après qu’il a été rapporté que le lycée Léon Blum du Creusot (Bourgogne-Franche-Comté) avait envoyé un mail aux responsables des élèves indiquant que l’hommage prévu ce lundi à 11h au professeur Samuel Paty, tué par un jeune Tchétchène radicalisé il y a près de trois semaines, serait facultatif.
« Une minute de silence se tiendra à 11 heures dans la grande cour : les élèves ne souhaitant pas s’y associer pourront prendre un temps de pause dans la cour haute vers les ateliers avant le retour en classe », lisait-on dans le mail.
« J’étais initialement parti sur le mode de 2015 en priorisant la sérénité et la sincérité des participants pour éviter les troubles », a indiqué le directeur de l’établissement au Journal de Saône-et-Loire.
Face au début de polémique, il est finalement revenu sur sa décision, rendant l’hommage obligatoire.
En 2015, suite à l’attentat dans la rédaction de Charlie Hebdo, des élèves avaient refusé de s’associer aux hommages dans les établissements scolaires.
Samuel Paty a été décapité le 16 octobre, la veille des vacances, lors d’une attaque jihadiste pour avoir montré en cours des caricatures de Mahomet.
Depuis, la France a connu une autre attaque dans une église à Nice et le plan vigipirate a été porté au niveau « urgence attentat » sur l’ensemble du territoire. Des rondes et patrouilles « fixes et mobiles » de gendarmes et de policiers sont donc prévues dès lundi devant les 60 000 établissements scolaires du pays.