Un membre du Hamas arrêté après être entré en Israël depuis Gaza, selon l’armée
L'homme a immédiatement été appréhendé ; les Palestiniens ont jeté pierres, bombes incendiaires et grenades sur les troupes israéliennes lors des manifestations hebdomadaires
Le Palestinien arrêté après avoir traversé la frontière israélienne depuis la bande de Gaza vendredi matin a indiqué aux enquêteurs être un membre de l’organisation terroriste du Hamas, a fait savoir l’armée dans un communiqué.
L’homme s’est infiltré à travers la clôture de sécurité au nord de la bande de Gaza et s’est rendu immédiatement avant d’être appréhendé par les troupes de l’armée israélienne, explique le porte-parole de l’unité concernée.
Des médias en hébreu ont indiqué qu’il n’était pas armé.
Près de 10 000 Palestiniens ont pris part à des émeutes le long de la frontière vendredi après-midi. Ils ont jeté des pierres, des bombes et pneus incendiaires et des grenades sur les troupes israéliennes, qui ont répondu par du gaz lacrymogène et, occasionnellement, par des tirs.
Plusieurs Palestiniens se sont brièvement introduits en Israël avant de retourner dans la bande de Gaza, a rapporté Hadashot.
Le ministre de la Santé gazaouï du Hamas a indiqué que 43 personnes avaient été blessées lors des affrontements, dont deux journalistes et trois personnels médicaux.
Ahmed Bahar, un cadre du Hamas, a prévenu le Premier ministre que les manifestants continueraient à « humilier » Israël.
« Netanyahu, nous continuons avec l’aide de Dieu, » a-t-il déclaré d’après Hadashot. « Nos concitoyens disposent de nombreuses cartes qui humilieront le criminel ennemi sioniste. »
D’après le quotidien Haaretz, Israël décidera d’autoriser ou non l’arrivée d’aides financières du Qatar dans la bande de Gaza en fonction du niveau de violence lors des manifestations.
Les violences de vendredi ont servi de premier test pour le nouveau chef d’état-major de l’armée israélienne Aviv Kochavi, qui a été intronisé 22e commandant de Tsahal mardi dernier.
Depuis mars, les Palestiniens organisent des manifestations hebdomadaires à la frontière, qu’Israël accuse de servir de couverture aux dirigeants de la bande de Gaza du Hamas pour mener des attaques sur les troupes israéliennes ou pour permettre des intrusions dans le territoire israélien. L’Etat hébreu a appelé à la fin des violences à la frontière dans le cadre d’un futur accord de cessez-le-feu.