Un officier de Tsahal accusé d’attentat à la pudeur envers des subordonnées
On reproche à cet homme, qui ne fait plus partie de l'armée, d'avoir eu des gestes déplacés et des relations intimes inappropriées avec deux femmes sous ses ordres
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Un officier de l’armée israélienne avec le grade de lieutenant-colonel est accusé d’actes indécents envers deux de ses subordonnées, a annoncé mardi l’armée.
La publication de l’acte d’accusation par l’armée israélienne a suivi de peu la révélation de l’affaire par le site d’information Ynet.
Selon l’acte d’accusation, le lieutenant-colonel aurait commis des actes indécents à l’encontre de deux femmes soldats qui se trouvaient sous ses ordres, le tout sans leur consentement.
Ynet a indiqué que l’officier aurait massé le dos de la première soldate, à l’intérieur de son bureau, et lui aurait même touché les seins, contre sa volonté.
Il se serait livré à des attouchements sur une deuxième soldate en la serrant dans ses bras.
L’acte d’accusation ajoute que l’officier aurait eu des relations intimes avec deux sous-officiers, également sous son commandement, tout en les aidant à résoudre divers problèmes, ce qui constitue un conflit d’intérêts.
Bien que l’homme ne fasse plus partie de l’armée, son procès se tiendra devant un tribunal militaire.
« L’avocat général militaire assiste les victimes, les informe de l’évolution de la situation et leur garantit tous les droits prévus par la loi », a ajouté Tsahal.
L’armée israélienne considère cette affaire, et plus généralement toute forme de crimes sexuels dans ses rangs, « avec la plus grande sévérité ».
On reproche souvent à l’armée sa mauvaise gestion des cas d’agression sexuelle.
Dans le cadre d’une affaire actuellement jugée par un tribunal militaire, les procureurs ont annulé l’accord de plaider coupable conclu avec le lieutenant-colonel Dan Sharoni, accusé d’avoir filmé, nues et à leur insu, des dizaines de subordonnées.
L’accord, qui lui permettait de conserver sa pension militaire, a déclenché un tollé autour de cette affaire et, plus globalement, de la façon dont Tsahal traite les cas de crimes sexuels.