Un policier blessé par des jeunes d’extrême-droite en Cisjordanie
Des dizaines de "jeunes des collines" masqués ont attaqué des officiers pendant la démolition de structures illégales à Shevach Haaretz, près de Yitzhar

Un agent de la police des frontières a été légèrement blessé lors d’affrontements avec un groupe de « jeunes des collines » ultra-nationalistes au cours de la démolition de structures illégales dans un avant-poste du nord de la Cisjordanie ce mercredi.
Des dizaines d’habitants d’implantations, le visage recouvert, ont jeté des pierres sur les policiers venus démolir l’avant-poste de Shevach Haaretz, aux abord de l’implantation-poudrière de Yitzhar.
Les émeutiers ont également jeté des pots de peinture sur les agents, touchant un certain nombre d’entre eux, et ils ont crevé les pneus de plusieurs véhicules, a noté la police dans un communiqué.
Selon la Treizième chaîne, les jeunes ont également fait usage de gaz lacrymogènes contre les policiers.

Les forces de l’ordre ont indiqué avoir dispersé les manifestants avec l’aide d’agents supplémentaires venus rapidement en renfort, avant de terminer les démolitions.
« C’est un incident grave de violence qui a été commis contre les agents qui, ce matin, ont travaillé aux côtés de l’Administration civile pour démolir trois structures illégales en bois au sein de l’avant-poste de Shevach Haaretz, aux abords de Yitzhar », a fait savoir la police dans un communiqué.
Le communiqué n’a pas mentionné d’éventuelles arrestations.
Le leader de l’opposition Yair Lapid, chef de Yesh Atid, a commenté l’attaque, écrivant sur Twitter que « des Juifs qui agressent et qui blessent des militaires de l’armée israélienne sont des terroristes. J’espère que les forces de sécurité retrouveront ces terroristes juifs et qu’elles les enverront en prison ».
Pour sa part, l’organisation d’aide juridique de droite Honenu a déclaré qu’une famille – avec de jeunes enfants et un bébé – vivait dans les structures.

« Des voisins et des amis qui étaient venus nous aider ont été violemment attaqués par la police », a commenté la mère devant les caméras de la Treizième chaîne. « La police ne m’a présenté aucun ordre de démolition ou autre et, sans explication, les agents nous ont fait partir. Après quelques heures, ils ont détruit la maison. »
Le mois dernier, deux agents de police avaient été blessés lors de l’arrivée d’une trentaine d’adolescents israéliens à l’avant-poste de Kumi Ori, qui borde Yitzhar, qui étaient venus reconstruire une habitation démolie par les forces de sécurité au mois d’avril dernier.