Un site libanais et un yéménite classés au patrimoine mondial de l’Unesco
Les hauts lieux de l'ancien royaume de Saba, au Yémen, et la Foire internationale Rachid Karameh de Tripoli, au Liban, ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril
Des sites archéologiques de l’ancien royaume de Saba au Yémen et un complexe futuriste au Liban ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial en péril de l’Unesco, a annoncé mercredi l’agence de l’ONU pour l’Éducation, la Science et la Culture.
Les hauts lieux de l’ancien royaume de Saba, dans le gouvernorat de Marib (centre-ouest du Yémen) comprennent sept sites archéologiques « qui témoignent du riche royaume sabéen et de ses réalisations architecturales, esthétiques et technologiques du 1er millénaire avant notre ère jusqu’à l’arrivée de l’islam vers l’an 630 de notre ère », indique l’Unesco dans un communiqué.
Le lieu, situé dans un paysage semi-aride de vallées, montagnes et déserts, est menacé en raison du conflit qui dévaste le Yémen depuis 2014 entre les rebelles houthis soutenus par l’Iran et les forces progouvernementales appuyées par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite.
Au Liban, la Foire internationale Rachid Karameh de Tripoli (nord) a été inscrite au patrimoine mondial en péril. Conçue à partir de 1962 par l’architecte brésilien Oscar Niemeyer, la foire comporte un bâtiment principal constitué d’une immense halle couverte en forme de boomerang.
« Elle constitue l’une des œuvres majeures représentatives de l’architecture moderne du XXe siècle dans le Proche-Orient arabe », selon l’Unesco, qui a justifié son inscription par son « état de conservation alarmant » et « le manque de ressources financières pour son entretien » dans un Liban ravagé par une crise économique et sociale sans précédent.
Le Premier ministre libanais Najib Mikati, a salué « une grande avancée pour le Liban, particulièrement pour la ville de Tripoli ».