Un voleur d’antiquités arrêté en possession de pièces de monnaie anciennes
Un immense trésor de devises, de colliers, de sceaux, des pointes de flèches et autres a été découvert à son domicile
Ilan Ben Zion est journaliste au Times of Israel. Il est titulaire d'une maîtrise en diplomatie de l'Université de Tel Aviv et d'une licence de l'Université de Toronto en études du Proche-Orient et en études juives
Des centaines de pièces de monnaie antiques et d’autres objets anciens ont été trouvés la semaine dernière à Beit Shemesh, au domicile d’un voleur présumé d’antiquités après que l’homme a été pris en flagrant délit sur un site archéologique voisin, a annoncé mercredi l’Autorité des Antiquités d’Israël (IAA).
Selon le communiqué de l’IAA, le suspect, un homme âgé d’une cinquantaine d’années, a été surpris par des agents de la police des frontières à Khirbat Marmita, un site archéologique près de la ville de Naham, équipé d’un détecteur de métaux et d’outils excavateurs.
L’homme avait en sa possession plusieurs pièces de bronze, mais il a d’abord nié chercher illégalement des antiquités et a pretendu ne rien connaître en pièces de monnaie antiques.
Khirbat Marmita est le site d’une ville juive des époques romaine et byzantine, dont de récentes fouilles limitées (lien exterieur ) ont révélé des pressoirs, des vases de pierre, un bain rituel et des grottes funéraires. Les Monts de Judée autour de Beit Shemesh sont riches de dizaines de sites archéologiques datant de plusieurs milliers d’années.
Au cours de l’enquête de police, le suspect a avoué rechercher des pièces antiques à l’aide d’un détecteur de métaux autour de sa ville natale de Beit Shemesh.
Une fouille de la maison du suspect par les inspecteurs de l’IAA a mis à jour plus de 800 pièces de monnaie aisni que des colliers de bronze, de sceaux, d’instruments de cosmétique, de pointes de flèches et de l’équipement pour le nettoyage de métaux.
Selon l’IAA, parmi les objets découverts au domicile de l’homme, il y a des pièces de monnaie vieilles de 2400 ans, de l’époque perse, ainsi que des pièces des époques hellénistique et romaine et des pièces plus récentes qui datent de l’époque ottomane. Les pièces de monnaie ont été confisquées à titre de preuve.
Dr Eitan Klein, chef adjoint à l’unité de l’IAA contre le vol d’antiquités, a déclaré que les articles trouvés en possession du suspect n’ont plus «aucune valeur scientifique» parce qu’ils ont été extarits de leur contexte archéologique et qu’il n’y avait aucun moyen de déterminer la provenance de chacun .
«La recherche de pièces de monnaie sur les sites archéologiques avec un détecteur de métaux est une infraction pénale grave », poursuit-il. Les pièces de monnaie antiques fournissent un message de l’histoire aux archéologues», et contiennent des informations précieuses aidant à dater les strates environnantes.
« Déconnecter une pièce d’un site archéologique cause un dommage irréversible, qui ne permet pas une restauration des données, et efface tout un chapitre de l’histoire d’un site archéologique. »
Il a déclaré au Times Of Israel qu’au cours de la seule année 2014, l’Autorité a « probablement » mis la main sur plus de 100 pillleurs d’antiquités.
L’IAA a déclaré qu’endommager des sites archéologiques est une infraction pénale passible d’une peine d’emprisonnement de cinq ans. Le suspect sera traduit en justice dans les prochains jours et un acte d’accusation contre lui est en cours de rédaction.