Une députée du Likud fait appel contre la fusion avec Koulanou
Les députés dont les sièges sont en danger disent que l'accord qui réservait 4 places sur la liste pour les députés de Koulanou a été approuvé sans procédure régulière
Deux parlementaires d’arrière-ban du Likud, parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, ont déposé mardi un recours officiel devant le tribunal interne du parti au pouvoir contre la décision de réserver quatre places sur la liste pour les prochaines élections des membres du parti Koulanou.
Le secrétariat du Likud a approuvé la semaine dernière un accord de fusion avec Koulanou, le parti de centre-droit de Moshe Kahlon, en réservant quatre places sur la liste du Likud pour les membres de Koulanou : numéros 5, 15, 29, 35 et Kahlon serait cinquième.
Le parti a également autorisé Netanyahu à rester à la tête du parti et a déclaré que la liste du Likud – à l’exception des ajustements dus aux ajouts de Koulanou – resterait inchangée, renonçant à l’obligation d’organiser des primaires avant chaque élection législative.
Les députés Michal Shir et Ariel Kallner s’étaient farouchement opposés à cette décision et en avaient appelé au secrétariat du Likud. Shir, actuellement n°29 sur la liste du Likud, et Kallner, n°34, reculeraient de trois places selon l’accord. Le parti compte actuellement 35 sièges à la Knesset.
Mardi, les deux nouveaux députés ont porté l’affaire devant le tribunal du Likud, affirmant que la décision a été approuvée sans procédure régulière et contre le règlement interne du parti.
Shir et Kallner ont proposé un compromis selon lequel Kahlon et le numéro 2 de Koulanou, Eli Cohen, conserveraient leur place réservée, mais pas Yifat Shasha-Biton n°3 et Roy Folkman, n°4. Ces deux derniers « ont fait des déclarations répétées contre la décision du Likud et ont exprimé une vision du monde différente de la vision et des objectifs du Likud », ont-ils dit.
Ils ont également souligné le fait que Folkman était le seul membre de la Knesset à ne pas avoir participé au vote crucial de la semaine dernière sur la dissolution du Parlement et l’organisation de nouvelles élections.
Shir et Kallner ont fait valoir que l’appui de Folkman à ce projet de loi était obligatoire selon l’accord de fusion Likud-Koulanou, et qu’il l’avait donc enfreint.
« Avec Kahlon, nous obtiendrons 40 sièges », a déclaré Netanyahu la semaine dernière en annonçant la fusion. Aux élections du 9 avril, le Likud a remporté 35 sièges et Koulanou en a remporté quatre, contre 10 lors des élections de 2015.
S’il forme la prochaine coalition, l’accord devrait également faciliter les efforts prévus par Netanyahu pour faire avancer une loi d’immunité et un projet de loi limitant la Cour suprême pour se protéger des poursuites, à laquelle Kahlon s’était opposé dans le passé, mais sur laquelle ses collègues de Koulanou ont fait marche arrière au cours des derniers jours.
Bien que le vote du secrétariat ait été largement voté, Shir et Kallner n’étaient pas les seuls membres du Likud à ne pas être satisfaits du retour de Kahlon. Haim Katz et Gideon Saar ont été parmi ceux qui ont boycotté le vote, selon le site d’information Walla.
Dans un effort apparent pour apaiser les législateurs d’arrière-ban, qui perdront probablement leur position en raison de l’alliance, la motion du Likud a également promis d’étendre la loi dite norvégienne, qui permet aux ministres de démissionner en tant que membres de la Knesset et de libérer leur siège pour les prochains candidats sur la liste du parti. Le Likud a déclaré qu’il modifierait la loi – qui est actuellement limitée à une démission par parti – à quatre.
Le parti Koulanou a été créé par Kahlon avant les élections de 2015 et s’est fait le champion de politiques économiques socialement favorables, en particulier pour les jeunes familles.
Marissa Newman et l’AFP ont contribué à cet article.