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Une élue du Labour taxe Corbyn de « raciste et antisémite »

La députée Margaret Hodge, excédée par les nouvelles directives du parti sur l'antisémitisme, a accusé le chef du parti de ne plus vouloir de juifs au sein du mouvement

La députée du Labour Margaret Hodge. (Crédit : Flickr/The Institute for Government)
La députée du Labour Margaret Hodge. (Crédit : Flickr/The Institute for Government)

Une élue du parti travailliste britannique a accusé mardi le chef du parti Jeremy Corbyn d’être raciste et antisémite, après que le parti a adopté une nouvelle définition de l’antisémitisme, qui a été jugée trop faible et qui n’est pas alignée à la définition communément acceptée.

La députée Margaret Hodge a confronté Corbyn au Parlement après que les responsables du Labour ont approuvé cette directive, selon un article du Huffington Post publié mardi.

Dans la chambre du Parlement, mais loin des médias, Hodge aurait dit à Corbyn qu’il était un « f***ing antisémite et raciste ».

« Vous avez prouvé que vous ne voulez pas de gens comme moi au sein du parti », a-t-elle dit, selon des témoins présents.

« Je suis désolée que vous pensiez cela, » aurait répliqué Corbyn.

« Ce n’est pas ce que vous dites ni ce que vous faites, mais par vos actions, vous avez montré que vous être un raciste antisémite », a ajouté Hodge.

L’article a indiqué que Hodge, qui est membre du Parlement au sein du parti depuis 1994, sera signalée au coordinateur du Labour.

Hodge a confirmé à Sky News qu’elle a tenu ces propos, mais a nié avoir utilisé le terme « f***ing ».

Le Labour a fait l’objet de vives critiques de la part de groupes juifs au cours de la semaine écoulée, après qu’il a annoncé qu’il n’inclurait pas la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah dans son nouveau code de conduite.

Le chef du Parti travailliste de l’opposition britannique Jeremy Corbyn prend la parole lors de la commémoration du 25e anniversaire du meurtre de Stephen Lawrence à Trafalgar Square à Londres, le 23 avril 2018. (AFP PHOTO / POOL / Victoria Jones)

La version du Labour exclut au moins quatre points présents dans la définition originale, notamment le fait d’accuser les Juifs d’afficher « plus de loyauté » envers Israël, d’appliquer une politique « deux poids, deux mesures » concernant Israël, de clamer que l’existence d’Israël est un « projet raciste », et de comparer la politique israélienne contemporaine à celle des nazis.

Cette définition propose majoritairement des exemples de comportements antisémites qui ne concernent pas Israël, comme ceux appelant à nuire aux Juifs ou à nier la Shoah ou le droit des Juifs à l’auto-détermination.

Le comité exécutif national du parti a approuvé ce nouveau code de conduite mardi, mais a également indiqué que d’autres consultations seront organisées, et que des changements étaient envisageables.

Lundi, le grand-rabbin britannique Ephraim Mirvis a adressé un courrier au comité exécutif du parti, avertissant que l’approbation de cette directive véhiculait « un message de mépris sans précédent ».

Le Guardian a indiqué lundi que des conseils juridiques donnés au Labour par le Jewish Labour Movement avant la réunion de mardi stipulaient que la nouvelle définition de l’antisémitisme pouvait violer l’Equality Act de Grande-Bretagne.

Ce conseil, explique The Guardian, spécifie qu’en rédigeant une nouvelle définition, le Labour ignore le principe de Macpherson, qui veut qu’un incident raciste est un incident qui est perçu comme tel par la victime – et par conséquent, lorsqu’il est question d’antisémitisme, les Juifs sont traités moins favorablement que les autres groupes.

Sous la direction de Jeremy Corbyn, un homme politique de la gauche dure qui a qualifié le Hezbollah et le Hamas d’ “amis”, le Labour a fait l’objet d’un examen minutieux dans les médias à cause de la rhétorique antisémite de ses membres.

En 2016, une commission interparlementaire a accusé le Parti travailliste de créer un « espace sûr pour ceux qui ont une attitude vile à l’égard du peuple juif ».

Corbyn a maintenu que le parti travailliste ne tolérerait pas de discours raciste parmi ses membres. Des dizaines de personnes ont été expulsées en raison de déclarations antisémites.

Toutefois, le parti a conservé de nombreux membres en son sein qui, selon les leaders communautaires juifs, se sont illustrés par un discours de haine antisémite.

Ces derniers mois, Corbyn a, pour la première fois, fait face à des manifestations sur le problème de l’antisémitisme dans sa formation politique au cours de visites de travail à l’étranger.

JTA a contribué à cet article.

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