Une ex-otage publie une photo de ses frères et elle à Gaza : « Combien de temps va-t-on leur imposer ça? »
Agam Goldstein-Almog a publié ces images dans le but d'appeler à des négociations pour faire libérer les derniers otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023
Agam Goldstein-Almog a publié des photos de ses jeunes frères et d’elle du temps de leur captivité à Gaza aux mains du Hamas et des complices civils palestiniens. Les trois ont été enlevés chez eux, au kibboutz Kfar Aza, en même temps que leur mère : leur père et leur sœur aînée ont été assassinés par les terroristes.
Goldstein-Almog a publié ces images sur Instagram, assorties d’un plaidoyer en faveur de la libération des otages.
« Assis dans un tunnel à Gaza, pris en photo et suppliant de rentrer chez eux », a-t-elle écrit. « Les yeux remplis de fatigue et de peur, ces yeux qui, la veille, ont vu les pires choses et redoutent d’en voir pires encore. »
« Aujourd’hui, nous sommes le 3 novembre 2024, et à cette date l’année dernière, je ne savais pas que je serais libérée dans trois semaines, je n’étais même pas certaine de vivre, de voir d’autres otages. J’avais peur de ce que mes yeux verraient. Je ne voulais plus voir de catastrophes, de souffrance. »
« Je ne pourrai probablement jamais dire ce que ces yeux ont vu. Ces yeux qui regardaient chaque jour l’horloge, attendant, incrédules. »
« Ces yeux qui ont vu les otages de près, là-bas. Je vous ai regardés dans les yeux mais je ne savais pas que cela prendrait autant de temps. Comment pouvons-nous vous regarder dans les yeux ? Qu’allons-nous vous dire ? Que vous ont-ils fait subir, là-bas, depuis que nous vous avons quittés ? Mes yeux continuent de vous voir et je vois aussi des gens pour qui vous êtes tout sauf prioritaires. »
« Je vous vois, puis je vois vos mères qui font tout ce qu’elles peuvent pour vous. Je vois les deux mondes et je sais ce que vous, vous voyez. Regardez mes yeux, perdus et épuisés sur cette photo, et expliquez-moi que j’allais devoir endurer ça 51 jours de plus. Je ne vous aurais pas crus. »
« Je suis en colère, parce que s’ils m’avaient libérée une semaine plus tôt, cela m’aurait épargné tellement de choses. Même un jour plus tôt. »
« Alors, que dire d’eux ? Cela fera bientôt 400 jours, autant de jours que nous aurions pu leur épargner, de tout ce qu’ils ont vu là-bas. Combien de jours de plus allons-nous leur imposer, à coups de reports et de retards ? Regardez-les dans les yeux, combien de temps encore allez-vous leur demander de subir ça ? »
Il semble que ces images aient été obtenues par l’armée israélienne.
Chen Goldstein-Almog, 48 ans, et trois de ses quatre enfants – Agam, 17 ans, Gal, 11 ans et Tal, 9 ans – ont été libérés le 26 novembre dernier à la faveur d’un cessez-le-feu temporaire.
Son mari Nadav et sa fille aînée Yam ont été assassinés dans la pièce sécurisée de leur maison.