Israël en guerre - Jour 374

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Une ex-otage témoigne du « soutien moral » de sa chienne Bella pendant sa captivité

"Même si je suis heureuse d'être de retour, nous n'en avons pas encore terminé", a affirmé Mia Leimberg, 17 ans, libérée aux cotés de sa mère et de sa tante mais sans son oncle

Mia Leimberg et son chien Bella, le 3 décembre 2023. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)
Mia Leimberg et son chien Bella, le 3 décembre 2023. (Crédit : Chaim Goldberg/Flash90)

Mia Leimberg, 17 ans, libérée fin novembre dans le cadre de l’accord de trêve entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, a témoigné mercredi du « soutien moral » apporté par sa chienne Bella qui l’a tenue occupée » pendant sa captivité.

La jeune fille a été relâchée aux côtés de sa mère Gabriela Leimberg, 59 ans et de sa tante Clara Marman, 62 ans, le 28 novembre, durant une trêve de sept jours – qui a pris fin le 1er décembre après que le Hamas n’a pas fourni la liste des otages qu’il avait l’intention de libérer et a commencé à tirer des roquettes une heure avant l’expiration de la trêve. 105 otages civils ont été libérés des geôles du Hamas durant cette semaine.

Les images de sa libération avaient fait le tour du monde où on l’apercevait portant dans ses bras sa petite chienne au pelage blanc, entourée de deux terroristes cagoulés, membres de deux groupes terroristes palestiniens, Hamas d’un côté, Jihad islamique de l’autre, au moment où elle était remise au Comité international de la Croix-Rouge – résolvant enfin le mystère de ce qu’il était advenu de l’animal de compagnie des Leimberg.

« Elle m’a été d’une grande aide. Elle m’a tenue occupée, et a été un soutien moral », a déclaré Mia lors d’une interview à la chaîne publique israélienne Kan.

« Nous lui avons donné nos restes pour qu’elle mange, et elle a essayé de se promener dans l’endroit où nous étions retenus et nous devions nous assurer qu’elle ne commence pas à trop explorer », a confié l’adolescente, enlevée alors qu’elle se trouvait au kibboutz Nir Yitzhak.

Mia a expliqué qu’il n’a pas été facile d’être emmenée à Gaza avec « quatre kilos de plus », mais qu’elle a eu la chance que le Shih Tzu, contrairement à la plupart des petits chiens qu’elle connaît, soit un chien calme.

« C’était un sacré périple pour nous deux », a-t-elle dit en notant que « heureusement pour moi… elle est plutôt calme ».

Les terroristes palestiniens du Hamas ne se sont pas aperçus le 7 octobre que Mia tenait Bella, enveloppée dans une couverture.

Mercredi, des images ont été diffusées, montrant Mia et sa mère conduites hors du kibboutz à l’arrière d’une camionnette blanche le 7 octobre. Deux hommes armés sont assis à l’arrière avec elles.

Le père de Mia, Moshe, avait cherché Bella au lendemain de l’assaut au cours duquel les terroristes ont tué 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et pris plus de 240 otages à Gaza. Moshe a exprimé l’espoir que Bella serait un réconfort pour sa fille lorsqu’elle reviendrait enfin, a rapporté le journal Israel Hayom.

Mais le sort de l’animal était resté inconnu jusqu’à la libération de Mia.

Moshe a déclaré que les ravisseurs du Hamas n’avaient pas remarqué que Mia avait emporté Bella, même lorsque les otages ont reçu l’ordre de marcher dans un tunnel à Gaza. Ce n’est que lorsqu’ils sont sortis du tunnel qu’ils ont réalisé que « ce n’était pas une poupée, mais un chien bel et bien vivant ».

« Une petite dispute s’en est suivie et il a été décidé de la laisser garder le chien », a-t-il déclaré. Bella était maintenue dans une cage à oiseaux.

Mia dit que, si physiquement elle se sent bien, et que même si elle n’est pas mentalement traumatisée et qu’elle n’a pas de problèmes de sommeil, elle a vécu une « expérience difficile » et il lui faudra « un certain temps pour en prendre conscience ».

Mia Leimberg, 17 ans, alors qu’elle est transférée à la Croix-Rouge dans le cadre d’un accord d’échange d’otages entre Israël et le Hamas, à Gaza, le 28 novembre 2023. (Crédit : Capture d’écran)

La liberté des Leimberg a été aigre-douce car l’oncle de Mia et le partenaire de sa tante sont toujours retenus en otage à Gaza.

« Je me sens mal d’être ici sans eux. Il est tellement important que nous ramenions tout le monde. Même si je suis heureuse d’être de retour, nous n’avons pas encore terminé. »

La semaine de trêve entre le 24 novembre et le 1er décembre a permis la libération de 81 Israéliens, 23 ressortissants thaïlandais et un Philippin. Plus tôt, quatre otages avaient été libérées et une, secourue, sans oublier les trois corps retrouvés. 138 otages se trouveraient encore à Gaza, selon le gouvernement israélien.

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