Une guerre totale déplacera des centaines de milliers d’Israéliens – Hezbollah
Cette déclaration du groupe terroriste libanais intervient après que Yoav Gallant a annoncé qu'une action militaire au Liban n'était pas exclue
Le mouvement islamiste Hezbollah, dont les affrontements avec Israël à la frontière israélo-libanaise ont poussé de nombreux habitants à fuir, a déclaré samedi qu’une guerre totale entraînerait le déplacement de
« centaines de milliers » d’Israéliens supplémentaires.
Cette déclaration intervient après que le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a répété lundi qu’Israël était déterminé à ramener le calme sur le front nord, « soit par le biais d’un accord qui éliminera la présence du Hezbollah à notre frontière, soit par une action militaire ».
« Nous n’avons pas l’intention d’entrer en guerre car nous ne la considérons pas utile. Cependant, si Israël déclenche une guerre, nous y ferons face et les pertes seront énormes pour nous comme pour eux », a assuré le numéro deux du mouvement pro-iranien, Naïm Qassem, lors d’un discours à Beyrouth.
« Et s’ils pensent que cette guerre dans le nord permettra de ramener les 100 000 déplacés » israéliens, « nous vous prévenons dès maintenant, préparez-vous à accueillir des centaines de milliers de déplacés supplémentaires », a-t-il ajouté.
Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, le Hezbollah, qui affirme agir en soutien à son allié palestinien, cible Israël.
Israël dit frapper des infrastructures militaires et des combattants du mouvement dans le sud et l’est du Liban, tandis que le Hezbollah assure viser des positions militaires dans le nord d’Israël alors que dans les faits, les projectiles touchent des infrastructures civiles comme le stade de foot à Majdal Shams, en juillet dernier qui a tué 12 enfants et adolescents.
Dans la soirée, l’armée israélienne a affirmé avoir frappé des entrepôts suspectés de contenir des armes du Hezbollah dans la plaine de la Békaa, dans l’est du Liban, ainsi qu’à six endroits dans le sud.
Trois enfants figurent parmi les quatre personnes blessées lors d’une frappe israélienne dans le district d’Hermel, dans le nord de la Békaa, à environ 140 kilomètres de la frontière israélienne, a indiqué le ministère libanais de la Santé.
Une source proche du Hezbollah avait auparavant déclaré à l’AFP qu’une frappe israélienne avait visé « une ferme » dans la région du Hermel, frontalière de la Syrie.
Une seconde frappe a été menée sur la localité de Serine à une dizaine de kilomètres de Baalbeck, visant des entrepôts pleins de denrées alimentaires, selon la source qui n’a pas fait état de blessés.
Ces affrontements transfrontaliers ont provoqué le déplacement de dizaines de milliers de Libanais et d’Israéliens, et font craindre depuis des mois un embrasement régional.
Les violences transfrontalières depuis début octobre ont fait du côté israélien au moins 24 soldats et 26 civils et 623 morts au Liban, pour la plupart des combattants mais aussi au moins 142 civils, selon un bilan de l’AFP.