Une haute fonctionnaire de l’ONU condamne les peines de mort à Gaza
Lynn Hastings, coordinatrice résidente et humanitaire des Nations unies pour la Cisjordanie et Gaza, a souligné que 9 autres condamnations à mort ont été confirmées cette année
Une haute fonctionnaire des Nations unies a condamné lundi le groupe terroriste palestinien du Hamas qui dirige la Bande de Gaza pour avoir prononcé une série de peines capitales.
« Hier, la cour d’appel militaire de Gaza a confirmé six condamnations à mort et converti une condamnation à perpétuité en peine de mort, toutes prononcées contre des civils », a écrit sur Twitter Lynn Hastings, coordinatrice résidente et humanitaire des Nations unies pour la Cisjordanie et Gaza.
Elle a souligné que 9 autres condamnations à mort ont été confirmées cette année et que « les autorités de Gaza ont exécuté 5 des 28 hommes condamnés à mort depuis 2022 ».
« La peine de mort devrait être abolie conformément aux obligations internationales et les droits à un procès équitable de toutes les personnes poursuivies devraient être garantis », a-t-elle ajouté.
Yesterday, the military appeal court in #Gaza upheld 6 death sentences and converted a life sentence to one of death – all against civilians. In addition to these sentences, in 2023, the courts of appeal and cassation have upheld 9 other death sentences. In 2022, 21 death…
— Lynn Hastings (@LynnHastings) August 7, 2023
D’après la loi palestinienne, toute condamnation à mort doit être approuvée par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Mais depuis que le Hamas a pris le contrôle de Gaza en 2007 au prix d’une quasi-guerre civile sanglante, le mouvement islamiste gouverne sans coordination avec l’Autorité palestinienne, basée en Cisjordanie.
En avril, deux personnes ont été condamnées à mort et 4 autres à perpétuité pour les même charges.
Au moins 17 condamnations à mort ont été prononcées en 2022 dans la bande de Gaza.
Les Nations unies avaient déjà condamné en septembre 2022 l’exécution de cinq Palestiniens à Gaza par le Hamas, estimant qu’il s’agissait d’une « flagrante violation » des lois palestiniennes.
Environ 2,3 millions de personnes habitent la bande de Gaza.