Une statue dorée de la présidente de la Cour suprême installée devant le tribunal
La police ouvre une enquête criminelle après qu’une statue de Miriam Naor a été érigée mystérieusement, du jour au lendemain
La police a ouvert jeudi une enquête criminelle, après qu’une statue dorée de la juge de la Cour suprême, Miriam Naor, est apparue mystérieusement devant le palais de justice de Jérusalem.
La statue, recouverte de peinture dorée, placée sur un socle décoratif et entourée de cordes de velours dans un coin de la rue près de la cour, dans la capitale, pourrait être une protestation politique.
Dans un communiqué, la police a indiqué que les enquêteurs avaient été appelés à la cour par des agents de sécurité qui ont découvert jeudi matin la statue, qui est presque de taille réelle. La statue aurait été érigée pendant la nuit.
Initialement, la police a déclaré que les forces de l’ordre traitaient l’incident comme une infraction pénale mais a ensuite reconnu qu’aucun crime n’avait été commis. Le ministre de la Sécurité intérieure, Gilad Erdan, a déclaré sur Twitter qu’il ne savait pas s’il y avait une justification pour qu’une enquête soit ouverte.
Un certain nombre de suspects soupçonnés d’avoir érigé la statue ont été brièvement interrogés avant d’être relâchés.
La statue a été retirée par les autorités jeudi matin.
En décembre, une statue dorée du Premier ministre Benjamin Netanyahu était apparue dans le centre-ville de Tel Aviv, avant d’être renversée par des passants.
Cette statue avait été érigée par le sculpteur Itay Zalait, qui a déclaré qu’il cherchait à « tester les limites de la liberté d’expression en Israël en 2016. »
Naor est la présidente de la Cour suprême et de la Haute Cour de Justice. Elle a été critiquée ces derniers jours pour avoir statué que le gouvernement pouvait poursuivre sa pratique controversée consistant à expulser les sans-papiers vers un pays tiers, non précisé, tout en interdisant à l’État de les incarcérer indéfiniment.
La décision a été critiquée par les résidents du sud de Tel Aviv, qui ont organisé cette semaine des manifestations devant la maison de Jérusalem de Naor en signe de protestation.
La ministre de la Justice Ayelet Shaked a critiqué le jugement et a accusé la Haute cour de dégrader le caractère juif d’Israël. Shaked (Habayit HaYehudi), a immédiatement annoncé son intention d’introduire une législation permettant à Israël d’expulser les migrants même sans leur consentement.
D’autres ministres du gouvernement ont également critiqué la décision de la Cour suprême.