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Vives condamnations après les propos anti-Israël de rappeurs au festival de Glastonbury

Certains artistes ont entonné des slogans pro-palestiniens et ils ont tenu des propos injurieux à l'encontre des "sionistes" devant une foule en délire

Naoise O Caireallain (à gauche) et Liam Og, du trio hip-hop Kneecap, se produisant lors du festival de Glastonbury, à Worthy Farm, dans le Somerset, en Angleterre, le 28 juin 2025. (Crédit : Scott A Garfitt/Invision/AP)
Naoise O Caireallain (à gauche) et Liam Og, du trio hip-hop Kneecap, se produisant lors du festival de Glastonbury, à Worthy Farm, dans le Somerset, en Angleterre, le 28 juin 2025. (Crédit : Scott A Garfitt/Invision/AP)

Le gouvernement britannique et les organisateurs du festival de Glastonbury ont fermement condamné dimanche les propos anti-Israël proférés la veille sur scène par le duo de rappeurs britanniques Bob Vylan, et sur lesquels la police enquête.

Samedi, le groupe de rap irlandais Kneecap s’est produit devant des dizaines de milliers de personnes au festival britannique de Glastonbury, où il a entraîné la foule dans des slogans « Free Palestine » (Libérez la Palestine) et « Fuck Keir Starmer », après que le Premier ministre britannique a déclaré qu’il n’était pas approprié que le trio se produise au festival, compte tenu des accusations de terrorisme qui pèsent sur l’un de ses membres.

Le groupe a fait la Une des journaux, ces derniers mois, en raison de sa position anti-Israël.

Liam Óg Ó hAnnaidh, qui se produit sous le nom de scène Mo Chara, a été inculpé en vertu de la loi antiterroriste pour avoir soutenu une organisation interdite, après avoir brandi un drapeau du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah et crié « Up Hamas, up Hezbollah » lors d’un concert qui avait eu lieu à Londres au mois de novembre dernier. Le rappeur, qui a été inculpé sous la version anglicisée de son nom, Liam O’Hanna, est en liberté sous caution sans condition dans l’attente d’une nouvelle audience en août.

Au moins 30 000 personnes, dont des centaines brandissant des drapeaux palestiniens, se sont massées sous un soleil de plomb devant la scène West Holts pour voir le trio samedi, obligeant les organisateurs à fermer la zone.

« Glastonbury, je suis un homme libre », a déclaré O’Hanna.

Liam O’Hanna, membre du groupe de rap irlandais Kneecap, connu sous le nom de scène Mo Chara, arrivant au tribunal de première instance de Westminster, à Londres, le 18 juin 2025. (Crédit : Benjamin Cremel/AFP)

Le trio de Belfast a débuté son concert par un montage audio d’extraits d’actualités faisant référence aux critiques et aux démêlés judiciaires du groupe.

Entre les morceaux, les membres du groupe ont entraîné le public dans des slogans « Free Palestine’ (Libérez la Palestine) et « Free Mo Chara » (Libérez Mo Chara), et ils ont entonné un chant truffé d’insultes à l’égard de Keir Starmer.

« Le Premier ministre de votre pays, pas le mien, a dit qu’il ne voulait pas que nous jouions, alors allez vous faire foutre, Keir Starmer », s’est écrié O’Hanna, qui portait le keffieh – le foulard arabe censé protéger du soleil et du sable qui est devenu un symbole du nationalisme palestinien.

« Cette situation peut être assez stressante, mais c’est rien comparé à ce que vit le peuple palestinien », a-t-il déclaré.

Naoise O Caireallain, à gauche, et Liam Og, du trio hip-hop Kneecap, se produisent lors du festival de Glastonbury à Worthy Farm, dans le Somerset, en Angleterre, le 28 juin 2025. (Crédit : Scott A Garfitt/Invision/AP)

O’Hanna a également salué le Palestine Action Group, que la ministre britannique de l’Intérieur, Yvette Cooper, a annoncé la semaine dernière qu’il serait interdit en vertu de la loi antiterroriste de 2000.

DJ Provai, un autre membre du groupe, portait un tee-shirt dédié au groupe militant anti-Israël, dont les actions ont été scrutées après que ses activistes ont fait irruption dans une base de la Royal Air Force britannique et vandalisé deux avions.

Samedi, lors de leur performance sur la scène West Holts du festival, l’un des deux membres de Bob Vylan – dont les chanteurs se présentent sous les pseudonymes Bobbie Vylan et Bobby Vylan – a appelé la foule à scander « Mort, mort à l’IDF », acronyme de l’armée israélienne.

Le Premier ministre britannique a estimé dimanche que « rien » n’excusait les propos anti-israéliens  proférés sur la scène du festival de Glastonbury par le duo de rappeurs Bob Vylan, qui ont suscité une volée de critiques et sur lesquels la police enquête.

« Rien n’excuse ce genre de discours haineux odieux », a dit le chef du gouvernement travailliste au journal The Telegraph.

« J’ai déclaré que (le trio de rappeurs) Kneecap ne devrait pas bénéficier d’une telle tribune et cela vaut également pour tout autre artiste proférant des menaces ou incitant à la violence. La BBC doit expliquer comment ces scènes ont pu être diffusées », a-t-il ajouté.

Leur concert était retransmis en direct par la BBC sur sa plateforme dédiée au festival.

La police locale a indiqué sur le réseau social X qu’elle examinait les vidéos de leur performance « pour déterminer si des infractions ont pu être commises nécessitant l’ouverture d’une enquête criminelle ».

« C’était affreux, pour être honnête, et je pense que la BBC et Glastonbury doivent expliquer comment nous avons pu assister à un tel spectacle sur nos écrans », a déclaré dimanche le ministre de la Santé Wes Streeting sur Sky News.

Face à la polémique, les organisateurs du festival ont également condamné ces propos dimanche.

« Nous sommes consternés […] leurs slogans ont largement dépassé les bornes et nous rappelons urgemment à tous ceux impliqués dans la production du festival qu’il n’y a pas de place à Glastonbury pour l’antisémitisme, les discours de haine ou l’incitation à la violence », a indiqué le festival sur les réseaux sociaux dimanche.

Plus tôt, l’ambassade d’Israël avait dénoncé sur X « la rhétorique de haine et incendiaire » exprimée durant le festival, pointant « la normalisation d’un langage extrémiste et de glorification de la violence ».

« Profondément offensants »

Cette édition du festival de Glastonbury était scrutée du fait de la présence annoncée du groupe de rap nord-irlandais Kneecap, dont l’un des trois membres, Liam O’Hanna, a été inculpé d’« infraction terroriste » pour avoir arboré un drapeau du Hezbollah lors d’un concert.

Montés sur scène peu après Bob Vylan, ils ont accusé Israël d’être un État « criminel de guerre » et réitéré leur soutien aux Palestiniens, scandant à plusieurs reprises « Free Palestine » et appelant la foule à répéter des insultes visant Starmer.

De nombreux spectateurs brandissaient des drapeaux palestiniens dans le public de ce festival particulièrement populaire, qui avait attiré plus de 200 000 personnes en 2024, et dont le prix du billet s’élevait à 437,5 euros pour l’édition 2025.

Avant leur prestation, le Premier ministre travailliste Starmer avait estimé qu’il n’était pas « approprié » qu’il se produise au festival, mais les organisateurs avaient maintenu leur présence.

« Les personnes qui n’aiment pas la politique de l’événement peuvent aller ailleurs », avait déclaré Michael Eavis, cofondateur du festival du Somerset (sud-ouest de l’Angleterre), dans un article publié dans un journal gratuit destiné aux festivaliers.

Face aux pressions, la BBC, partenaire de l’événement depuis 1997, a indiqué que la performance du groupe ne serait pas diffusée en direct, mais qu’elle serait probablement disponible à la demande par la suite.

Un porte-parole du ministère de la Culture a indiqué que la ministre, Lisa Nandy avait parlé au directeur général de la BBC au sujet du concert de Bob Vylan.

De son côté, la BBC a reconnu que certains propos tenus par le duo était « profondément offensants » et que leur concert ne serait pas accessible sur ses plateformes.

Interrogé sur la réaction de l’ambassade israélienne, le ministre Wes Streeting a appelé cette dernière à « balayer devant sa porte » et à « prendre davantage au sérieux la violence de ses propres citoyens contre les Palestiniens », évoquant notamment les violences de résidents d’implantations israéliens en Cisjordanie.

Il a également dénoncé la situation humanitaire à Gaza, du fait des représailles militaires israéliennes lancées dans la foulée du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël.

Israël est en guerre contre le Hamas depuis le 7 octobre 2023 , date à laquelle quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut des communautés du sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.

Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.

Plus de 56 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ne font pas de distinction entre civils et terroristes. Israël affirme avoir tué 20 000 terroristes au combat depuis janvier, et 1 600 autres terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre 2023.

Tsahal affirme prendre « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils et souligne que le groupe terroriste viole systématiquement le droit international et exploite brutalement les institutions civiles et la population comme bouclier humain pour ses activités de terrorisme, en combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.

Toutefois, certaines personnes présentes ont profité de la tradition consistant à agiter de grands drapeaux pendant les concerts pour attirer l’attention sur le sort des otages kidnappés par le Hamas lors de l’assaut sanglant et barbare du sud d’Israël, le 7 octobre 2023.

Ils ont notamment rendu hommage aux victimes du massacre du 7 octobre lors du festival de musique Nova, où plus de 360 personnes ont été brutalement assassinées.

Une image qui a circulé sur les réseaux sociaux a montré un drapeau noir orné d’un ruban jaune flottant au-dessus d’un drapeau sur lequel on pouvait lire « We Will Dance Again » (Nous danserons à nouveau), le titre d’un documentaire sur le massacre du festival Nova.

Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent 50 otages, dont 49 des 251 personnes enlevées par des terroristes du Hamas le 7 octobre 2023. Parmi eux se trouvent les corps d’au moins 28 personnes dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne, et 20 seraient encore en vie. Les autorités israéliennes ont fait part de leurs vives inquiétudes concernant le sort de deux autres personnes. Le Hamas détient également le corps d’un soldat des Tsahal tué à Gaza en 2014.

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