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Warren Buffett met Donald Trump au défi de publier sa situation fiscale

Buffett a aussi vivement critiqué Trump au sujet de la énième controverse qu'il a provoquée en s'en prenant aux parents d'un soldat américain musulman mort au combat en Irak en 2004

L'investisseur milliardaire américain Warren Buffet. (Crédit : Big R /Flash90)
L'investisseur milliardaire américain Warren Buffet. (Crédit : Big R /Flash90)

Le milliardaire américain Warren Buffett a mis au défi lundi le richissime homme d’affaires Donald Trump, candidat républicain à l’élection présidentielle, de rendre publique sa situation fiscale ce qu’il s’est refusé à faire jusqu’à présent.

Le magnat de l’immobilier a justifié son refus par le fait qu’il subissait un contrôle des services fiscaux américains IRS. Une piètre excuse, a considéré M. Buffett, l’un des hommes les plus riches de la planète.

« J’ai une nouvelle pour lui, je suis en train d’être contrôlé aussi », a déclaré M. Buffett, lors d’un meeting avec la candidate démocrate Hillary Clinton à Omaha, dans le Nebraska (centre). « On n’a peur que si on a quelque chose à craindre ».

« Il n’a pas peur du service des impôts. Il a peur de vous », a-t-il lancé à la foule, proposant au candidat républicain de le voir « n’importe où, n’importe quand » avant le scrutin du 8 novembre pour examiner en public leurs déclarations fiscales.

M. Buffett a également vivement critiqué M. Trump au sujet de la controverse qu’il a provoquée depuis jeudi en s’en prenant aux parents d’un soldat américain musulman mort au combat en Irak en 2004.

« Je demande à Donald Trump ‘Vous n’avez aucun sens de la décence, monsieur ?' », a-t-il relevé. « Donald Trump et moi n’avons rien sacrifié », a souligné M. Buffett, en référence aux insistances du républicain qu’il a fait « beaucoup de sacrifices ».

« Comment diable pouvez-vous faire face à des parents qui ont perdu un fils et parler d’avoir fait des sacrifices parce que vous construisiez quelques immeubles ? », a poursuivi M. Buffett.

Trump attaque la famille d’un soldat musulman, l’Amérique s’indigne

De Barack Obama jusqu’à son propre camp républicain, Donald Trump fait l’objet de sévères critiques après s’en être pris à la famille d’un officier musulman de l’armée américaine tombé au combat, un nouveau faux pas dans une campagne toujours plus virulente.

En baisse dans les sondages depuis plusieurs jours, le magnat immobilier n’entend pourtant manifestement pas changer de style, comme en témoignent ses dernières déclarations lundi soir quand il a comparé sa rivale Hillary Clinton avec le « diable », ou évoqué sa crainte de voir les élections de novembre « truquées ».

« Je crains que cette élection soit truquée, je dois être honnête », a lancé Donald Trump devant des partisans réunis à Columbus (Ohio).

Plus tard dans la soirée, lors d’un meeting en Pennsylvanie, il a qualifié sa rivale démocrate de « diable », accusant le candidat malheureux à la primaire démocrate Bernie Sanders d' »avoir passé un accord avec le diable. Elle est le diable. Il a passé un accord avec le diable. C’est vrai », a-t-il insisté.

Mais en s’attaquant ces derniers jours au père du capitaine Humayun Khan, mort en Irak en 2004 en tentant de sauver ses hommes, Donald Trump a touché un sujet tabou aux Etats-Unis, où les militaires sont perçus comme des héros défenseurs de la liberté et régulièrement honorés.

« En tant que commandant en chef, j’en ai assez que certains dénigrent l’armée et les troupes américaines », a dit Barack Obama, dans une référence à peine voilée à l’homme d’affaires.

Khizr Khan avait fait un émouvant discours lors de la convention démocrate la semaine dernière et reproché à M. Trump son projet d’interdire aux musulmans l’entrée aux Etats-Unis pour lutter contre le terrorisme.

« M. Khan, qui ne me connaît pas, m’a attaqué vicieusement depuis l’estrade du parti démocrate et continue maintenant à le faire partout à la TV – Sympa ! », a asséné le candidat républicain à la Maison Blanche lundi sur Twitter, ajoutant à ses critiques des derniers jours.

Il a notamment insinué que la mère du soldat avait été forcée au silence pendant la convention parce qu’elle était musulmane. Elle lui a répondu que la douleur de la perte de son fils l’avait empêchée de parler.

Se moquer de la mère d’un soldat tué au combat « dépasse les limites », s’est insurgée la puissante association d’anciens combattants américains à l’étranger (VFW).

Il y a à peine une semaine, certains de ses 1,7 million de membres avaient applaudi Donald Trump lors d’une rencontre. Lundi, son président Brian Duffy a taclé le candidat, affirmant que « quand on touche à certains sujets sacrosaints, il n’y a aucun talent rhétorique qui puisse réparer » les dégâts.

Même chez les républicains, des voix outrées s’élevaient : « Il est temps pour Donald Trump de donner l’exemple à notre pays et au parti républicain », s’est ainsi indigné le respecté sénateur John McCain.

Republican US Senator John McCain giving a press conference at the David Citadel hotel in Jerusalem in February, 2012 (photo credit: Yonatan Sindel/Flash90)
Le sénateur républicain américain John McCain donne une conférence de presse à l’hôtel David Citadel à Jérusalem en Février 2012 (Crédit : Yonatan Sindel / Flash90)

Lui-même un ancien combattant au Vietnam où il a subi des années de torture, le sénateur de l’Arizona a déjà fait les frais des moqueries du milliardaire, qui avait mis en doute son statut de « héros » parce qu’il avait été capturé.

La petite-fille du sénateur, Caroline McCain, elle-même républicaine, a annoncé lundi qu’elle voterait pour la démocrate Hillary Clinton le 8 novembre, qualifiant d’ « impardonnables » les propos de Trump.

Autre coup dur pour le magnat de l’immobilier, les familles de 17 soldats tombés au champ d’honneur ont dénoncé ses propos « répugnants et personnellement insultants pour nous ».

Sondages favorables à Clinton

Reste que Donald Trump a la peau dure. Lorsqu’il avait attaqué John McCain, beaucoup pensaient qu’il ne s’en relèverait pas. Il a pourtant remporté la nomination républicaine contre ses 16 adversaires et en mai John McCain a annoncé son soutien au milliardaire, même s’il a pris soin de ne pas participer à sa convention d’investiture.

Cette fois encore, l’état-major du parti républicain a dénoncé ses propos, mais sans aller jusqu’à lui retirer son soutien.

Dimanche Hillary Clinton, créditée de 7 à 9 points d’avance dans les derniers sondages, avait appelé les républicains à choisir les intérêts « du pays plutôt que le parti ».

La candidate démocrate à la présidentielle, Hillary Clinton, le 4 avril 2016, et son rival républicain, Donald Trump, le 16 février 2016. (Crédit : AFP)
La candidate démocrate à la présidentielle, Hillary Clinton, le 4 avril 2016, et son rival républicain, Donald Trump, le 16 février 2016. (Crédit : AFP)

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