Yoad Peer, 21 ans : collectionneur de baskets « extrêmement sociable »
Il a été assassiné par des terroristes du Hamas près du festival de musique Supernova le 7 octobre
Yoad Peer, âgé de 21 ans et originaire de Jérusalem, a été assassiné par des terroristes du Hamas non loin du festival de musique Supernova, le 7 octobre.
Yoad était venu à la rave en compagnie de trois amis de Jérusalem : seul l’un d’entre eux a survécu.
Yoad a été tué en même temps que son ami Aner Shapira : son autre ami, Hersh Goldberg-Polin, a lui été enlevé à Gaza et assassiné en captivité près d’un an plus tard.
Lorsque les tirs de roquettes ont commencé, Yoad, Aner, Hersh et Adi Kaufman ont quitté le festival à bord de leur voiture mais ils se sont arrêtés pour se mettre en sécurité dans un abri anti-aérien situé en bordure de route, non loin du kibboutz Reim.
Sur les 27 personnes qui ont trouvé refuge dans cet abri, seules sept ont survécu : 16 ont été assassinées et quatre kidnappées. Yoad a été tué comme tant d’autres lorsque les terroristes ont lancé des grenades dans l’abri puis ouvert le feu.
Il a été inhumé à Nes Harim le 10 octobre. Il laisse dans la peine ses parents Tali et David ainsi que sa sœur Shahar et son frère Yotam.
Né à Jérusalem, où il a passé son enfance et fréquenté différents établissements scolaires, il était constamment entouré, rappelle la nécrologie officielle. Il aimait la bonne chère et les voyages, que ce soit en Israël ou ailleurs, et il a eu la chance de réaliser l’un de ses rêves – voir les aurores boréales en Laponie et en Finlande et y piloter une motoneige.
Il était « fou de baskets », qu’il collectionnait, même si elles se ressemblaient toutes aux yeux de ses parents. Il aimait aussi la musique et chantait des airs mizrahi sous la douche, a rappelé sa famille. Il était important pour Yoad de faire son service militaire comme combattant et il s’y est préparé avec le groupe de préparation physique de combat Xpert afin de maximiser ses chances d’intégrer la brigade Nahal.
Il avait terminé son service militaire en août 2023, soit deux mois seulement avant sa mort. Ses proches expliquent qu’il en avait profité pour travailler, faire du sport et préparer un « grand voyage » à l’étranger, après quoi il pensait rentrer en Israël et étudier le droit et la gestion d’entreprise.
« Ce qui le caractérisait le mieux, c’était sa sociabilité », a déclaré sa mère, Tali, dans une vidéo commémorative. « Il aimait les gens, qui en retour l’aimaient beaucoup… Il avait cette incroyable faculté d’aimer les autres et de les accepter, quelles que soient les circonstances. Il faisait cet effet à tout le monde : ils voyaient en lui un vrai ami et le gardien de leurs secrets.
« Sa présence me manque, savoir qu’il est ici me manque », a-t-elle ajouté. « Si je pouvais le revoir, je lui dirais de s’asseoir sur le canapé et je l’embrasserais et je lui prendrais dans mes bras… Je lui dirais que je l’aime pour toujours, que je suis fière de lui et de ce qu’il est, et je ferais alors ce que je voulais faire mais que je n’ai pas fait, quand il est parti pour cette fête : je me posterais dans l’encadrement de la porte et même Dieu n’aurait pas pu me faire bouger. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.