100 M de shekels nécessaires pour restaurer la nature au nord d’Israël après la guerre – INPA
L'Autorité israélienne de la nature et des parcs clôture une année difficile, avec 37 400 hectares brûlés, un membre du personnel tué dans les combats à Gaza, un autre otage à Gaza
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
![Des incendies provoqués par les attaques de roquettes et de drones en provenance du Liban brûlent près de la ville de Kiryat Shmona, le 3 juin 2024. (Crédit : Jalaa Marey/AFP) Des incendies provoqués par les attaques de roquettes et de drones en provenance du Liban brûlent près de la ville de Kiryat Shmona, le 3 juin 2024. (Crédit : Jalaa Marey/AFP)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2024/06/AFP__20240603__34UU48Z__v1__HighRes__IsraelLebanonPalestinianConflict-e1717449349642-640x400-1.jpg)
Au moins 100 millions de shekels seront nécessaires pour réhabiliter les sites naturels du nord d’Israël, où 22 300 hectares ont été brûlés par des incendies causés par des roquettes et d’autres projectiles tirés depuis le Liban par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, a déclaré l’Autorité israélienne de la nature et des parcs (INPA).
Ces informations ont été publiées dans le cadre d’un bilan annuel de l’autorité, largement marqué par les conséquences de la guerre.
La majorité des incendies se sont produits sur le plateau du Golan, où environ 12 700 hectares ont ont brûlés, selon l’organisme d’État. En Haute Galilée, 7 100 hectares ont été incendiés, 2 300 en Basse Galilée et 220 dans la région du Carmel.
Sur un total de 37 400 hectares incendiés cette année, 11 250 hectares l’ont été en Cisjordanie, principalement à la suite d’incendies criminels, selon l’agence.
Les dégâts causés par ces incendies dans le nord et le long de la frontière de Gaza ont été exacerbés par des activités militaires telles que la construction de nouvelles routes et le compactage des sols par des véhicules et des machines lourdes de l’armée israélienne.
Dans le bilan de fin d’année présenté mardi, la directrice générale de l’organisation, Raya Shourky, a également exprimé sa tristesse face à la mort du comptable de l’organisation, le major (Rés.) Netanel Hershkovitz, tué lors des combats à Gaza en octobre. Ohad Yahalomi, employé de l’Autorité israélienne de la nature et des parcs, est toujours captif dans la bande de Gaza.
La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023, avec le pogrom perpétré par les terroristes du groupe palestinien du Hamas qui ont déferlé sur le sud d’Israël pour y assassiner plus de 1 200 personnes et en prendre 251 autres en otage. Le lendemain, le Hezbollah a commencé à tirer des roquettes sur le nord d’Israël. Depuis le Liban
En raison des conflits à Gaza et à la frontière nord, l’autorité a constaté une baisse de 70 % des revenus générés par les visiteurs de ses parcs.
Le ministère des Finances a approuvé une compensation de 142 millions de shekels, bien qu’elle soit assortie d’une réduction de l’efficacité budgétaire de 75 millions de shekels.
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Sur une note positive, l’année a vu l’autorité déclarer 10 271 hectares de nouvelles réserves naturelles et parcs nationaux, accompagnés d’un investissement de 60 millions de shekels dans des rénovations. Trois années de travaux de rénovation se sont achevées dans le parc national d’Ein Yehuda, dans le nord d’Israël, où trois piscines aux eaux turquoise attendent les visiteurs l’été prochain. Parmi les autres projets figurent la restauration d’une ancienne maison de bains dans le parc national de Hamat Tiberias, également dans le nord, et des travaux sur le site de baptême de Qasr al-Yahud, sur le Jourdain, comprenant une nouvelle terrasse sur la rive.
Le nombre de nids de tortues de mer sur les plages israéliennes a atteint un record de 609 cette année, soit une augmentation de 53 % par rapport à l’année précédente.
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La population de vautours fauves, dont la protection et la croissance mobilisent beaucoup de temps et de moyens, s’élevait à 170 individus.
Au cours de l’année, un nombre record de 166 aigles ont été marqués et relâchés, bien que neuf aient péri empoisonnés. Une vaste campagne de sensibilisation a été menée au sein de la communauté bédouine pour dissuader les fermiers d’empoisonner des carcasses afin de tuer les chiens prédateurs qui menacent leurs troupeaux. Ces carcasses empoisonnées attirent les vautours, qui meurent à leur tour.
Les gardes forestiers ont recensé 46 nids de vautours fauves, principalement dans les montagnes du Néguev et le désert de Judée, témoignant d’une reprise après deux années difficiles marquées par des électrocutions, des empoisonnements et des perturbations humaines.
Dans les collines du Carmel, au nord d’Israël, la population de vautours reste stable, enregistrant une croissance lente mais durable grâce à des efforts de conservation intensifs.