13 otages israéliens, dont 4 enfants, de retour en Israël après 49 jours à Gaza
4 enfants, 3 mères et 6 femmes âgées remis par le Hamas ; 10 Thaïlandais et 1 Philippin aussi libérés dans le cadre d'un accord séparé ; 39 prisonniers palestiniens relâchés
Treize Israéliens – parmi lesquels quatre enfants – ainsi que 10 ressortissants thaïlandais et un Philippin sont revenus en Israël, vendredi, libérés au terme de 49 jours de détention dans la bande de Gaza suite à leur enlèvement lors de l’effroyable attaque du groupe terroriste palestinien du Hamas du 7 octobre dernier.
Parmi les Israéliens libérés figurent trois mères et leurs jeunes enfants.
Les otages ont été vus à travers les vitres des véhicules de la Croix-rouge lors de leur passage de Gaza en Egypte, et certains ont fait des signes de la main.
Sur les images diffusées par les médias israéliens, certains ont été vus traversant la frontière pour attendre des ambulances côté égyptien.
Selon les informations disponibles, la Croix-Rouge internationale aurait déclaré au service d’urgence du Magen David Adom qu’aucun des otages israéliens libérés ne se trouvait dans un état de santé grave.
Un site d’information égyptien a publié des photos de l’un des otages, pris dans les bras d’un militaire israélien.
شاهد.. المحتجزون الإسرائيليون برفقة الوفد الأمنى المصرى بعد تحريرهمhttps://t.co/kP73bR7vth#٤٩_يوم_من_الصمود_غزة#٤٩_يوم_من_العدوان_على_غزة#مساعدات_مصر_لغزة#فلسطين_صامدة#فلسطين_لن_تموت pic.twitter.com/PrNoL6HzSs
— اليوم السابع (@youm7) November 24, 2023
Les treize otages israéliens libérés sont :
Doron Katz-Asher et ses deux filles Raz, 5 ans, et Aviv, 2 ans, enlevées dans le kibboutz Nir Oz. Le père Yoni est une figure clé du mouvement pour la libération des otages détenus à Gaza.
Emilia Aloni, 5 ans, et sa mère Danielle, 44 ans, enlevées dans le kibboutz Nir Oz alors qu’elles rendaient visite à leur famille. Danielle a ensuite été vue dans une vidéo de propagande du Hamas : sa sœur, son beau-frère et leurs jumelles de trois ans sont toujours otages à Gaza.
Ohad Munder-Zichri, 9 ans, sa mère Keren Munder, 54 ans, et sa grand-mère Ruti, 78 ans, kidnappés alors qu’ils venaient au kibboutz Nir Oz de Kfar Saba pour rendre visite à leur famille pour le Shabbat de Sim’hat Torah. Le mari de Ruti, Avraham, se trouve toujours à Gaza. Ohad a eu neuf ans en détention dans la bande de Gaza.
First look on a night of anticipatipn: ICRC vehicles carrying elderly and others across Rafah border crossing. Filmed by NPR producer in Gaza, Anas Baba. pic.twitter.com/4Njg33MaBS
— Daniel Estrin (@DanielEstrin) November 24, 2023
Yaffa Adar, 85 ans, kidnappée dans le kibboutz Nir Oz. Une vidéo d’Adar, enveloppée dans une couverture à fleurs roses et conduite à Gaza à bord d’une voiturette de golf, a fait le tour d’Internet.
Adina Moshe, 72 ans, kidnappée à son domicile de Nir Oz le 7 octobre. Son mari Saïd a, lui, été assassiné. Le jour de l’enlèvement, on l’a vue sur une moto, entre deux terroristes, en route pour Gaza.
Margalit Mozes, 78 ans, également vue en train d’être kidnappée à son domicile de Nir Oz.
Hanna Katzir, 77 ans, kidnappée à Nir Oz. Son mari Rami a, lui, été assassiné et son fils Avraham serait otage à Gaza. Le mois dernier, l’organisation terroriste du Jihad islamique palestinien l’avait déclarée morte en captivité, macabre exemple de guerre psychologique.
Hannah Perry, 79 ans, kidnappée à Nirim.
Le premier groupe d’otages à être libéré vendredi après-midi était constitué de 10 ressortissants thaïlandais et d’un Philippin, également kidnappés à Gaza le 7 octobre dernier. Ils ont été libérés dans le cadre d’un accord séparé que l’Égypte a déclaré avoir négocié, manifestement avec la participation du Qatar et de l’Iran.
L’identité des otages thaïlandais libérés n’est pas encore connue. La Thaïlande pense que 26 de ses ressortissants ont été pris en otage ce jour-là et qu’au moins 32 autres ont été tués dans les massacres.
Le Philippin libéré se nomme Gelienor « Jimmy » Leano Pacheco, 33 ans. Soignant et père de trois enfants, il a été pris en otage à Gaza par des terroristes du Hamas lors de leur attaque du kibboutz Nir Oz, explique la ligne d’assistance téléphonique Moked pour les réfugiés et les migrants.
Pacheco s’occupait d’Amitai Ben Zvi, 80 ans. Le 7 octobre, il a réussi à appeler ses amis pour leur dire qu’il avait été enlevé et qu’Amitai, ou Abba, comme il l’appelait, avait été tué.
Les otages israéliens ont été remis par les terroristes à des représentants de la Croix-Rouge internationale dans un hôpital de Khan Younis, au sud de Gaza, avant d’être conduits au point de passage de Rafah avec l’Égypte et remis à Israël.
Les otages ont été accueillis par des membres du service de sécurité du Shin Bet, puis transportés par l’armée israélienne, dans le cadre d’une opération baptisée « Porte du paradis » via le point de passage de Kerem Shalom vers Israël, où ils ont été conduits à la base aérienne de Hatzerim, près de Beer Sheva pour une première réception et un bref examen physique et mental.
En Egypte, l’armée a assigné un soldat à chaque enfant ou famille. Les soldats ont reçu pour instruction de faire preuve d’empathie et de parler de manière rassurante aux enfants, sans toutefois leur tenir la main ou les porter, à moins qu’ils ne soient d’accord. Si ces actions s’avéraient nécessaires, le soldat devait expliquer exactement ce qu’il faisait et pourquoi.
L’instruction générale donnée à ces soldats, qui vaudra également pour les prochains jours, est d’éviter de répondre aux questions des enfants libérés sur l’endroit où se trouvent leurs parents ou d’autres membres de leur famille – dont certains ont été assassinés le 7 octobre et d’autres sont toujours otages à Gaza.
L’armée a diligenté des psychologues et experts en santé mentale pour accueillir les otages. Ces personnes leur expliqueront progressivement ce qui s’est passé au sein de leur communauté, le 7 octobre dernier, lorsqu’ils jugeront le moment opportun.
Les otages libérés devaient rester jusqu’à deux heures à Hatzerim avant d’être transportés à l’hôpital, soit par hélicoptère, soit par minibus.
Les ex-otages nécessitant des soins médicaux immédiats ont été emmenés directement de la frontière à l’hôpital, sans passer par Hatzerim. Avant même que les otages ne soient libérés, un certain nombre de proches avait reçu l’ordre de se rendre directement à l’hôpital d’enfants Schneider ou à l’hôpital Wolfson, dans le centre d’Israël.
Le ministère de la Santé a mis en place des protocoles stricts pour le traitement des ex-otages.
L’hôpital d’enfants Schneider a recommandé que les otages restent en observation pendant au moins 48 heures avant d’être autorisés à sortir.
Le même processus sera mis en œuvre lors des quatre prochains jours pour les otages qui doivent être libérés par le Hamas.
Une cinquantaine d’otages – des enfants, leurs mères et d’autres femmes – devraient être libérés ces quatre prochains jours, période durant laquelle l’armée israélienne suspendra son offensive militaire visant à détruire le Hamas à Gaza. Trois prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël seront libérés en échange de chaque otage israélien.
La trêve de quatre jours pourrait être prolongée d’un jour pour chaque groupe de 10 otages supplémentaires libérés par le Hamas.
Par voie de communiqué, l’armée israélienne a demandé à la population de « faire preuve de patience et de sensibilité et de respecter la vie privée des otages libérés et de leurs familles » et de ne pas diffuser d’informations non vérifiées.
Les otages libérés ne représentent qu’un petit nombre des quelque 240 détenus par les terroristes de Gaza depuis le 7 octobre dernier, date à laquelle 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont massacré 1 200 personnes dans le sud d’Israël, pour la plupart des civils, en se livrant à des exactions d’une brutalité inimaginable.
Des dizaines d’enfants sont toujours otages dans la bande de Gaza.
Selon la Douzième chaîne, il y a du retard dans la remise par le Hamas de la liste des noms des 10 à 13 Israéliens qui devraient être libérés samedi.
Amy Spiro, Jessica Steinberg, Tal Schneider et Renee Ghert-Zand ont contribué à cet article.