Israël en guerre - Jour 586

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19 élus demandent à Biden d’officialiser un cadre de création d’un État palestinien

Selon les sénateurs démocrates le conflit a atteint un "point d'inflexion" ; ils appellent à un État palestinien "non militarisé"

Un manifestant pro-palestinien brandissant un drapeau palestinien près de la Maison Blanche lors de la "Marche sur Washington pour Gaza", à Washington, le 13 janvier 2024. (Crédit : Roberto Schmidt/AFP)
Un manifestant pro-palestinien brandissant un drapeau palestinien près de la Maison Blanche lors de la "Marche sur Washington pour Gaza", à Washington, le 13 janvier 2024. (Crédit : Roberto Schmidt/AFP)

Plus d’un tiers des Démocrates du Sénat américain ont demandé mercredi à l’administration du président Joe Biden de prendre des mesures « audacieuses » en vue de la création d’un État palestinien, dans le cadre de la dernière campagne de protestation contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

La lettre a été adressée à Biden quelques jours après que le chef de la majorité sénatoriale, Chuck Schumer, élu juif le plus haut placé du pays et défenseur de longue date d’Israël, a provoqué une onde de choc en critiquant la conduite de Netanyahu dans la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas et en appelant à la tenue de nouvelles élections législatives.

Dix-neuf sénateurs démocrates, menés par Tom Carper, un allié de longue date de Biden dans son État natal du Delaware, ont écrit que la crise du Moyen-Orient avait « atteint un point d’inflexion » qui nécessitait un leadership américain allant au-delà de la « facilitation » passée des pourparlers israélo-palestiniens.

« C’est pourquoi nous demandons à l’administration Biden d’établir rapidement un cadre audacieux et public décrivant les étapes nécessaires » à la création d’un État palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, ont écrit les sénateurs.

Selon eux, un État palestinien indépendant serait « non militarisé » – terminologie adoptée par l’ancien président américain Bill Clinton dans sa campagne de paix il y a vingt ans – et reconnaîtrait Israël tout en renonçant au Hamas, dont l’attaque barbare du 7 octobre contre Israël a déclenché une opération militaire de grande envergure.

Les sénateurs ont appelé à une « initiative de paix régionale » qui intégrerait Israël – une allusion aux tentatives en cours pour persuader l’Arabie saoudite de proposer une normalisation avec Israël, au cœur de la dernière visite du secrétaire d’État Antony Blinken dans le royaume.

Le sénateur Tom Carper, démocrate du Delaware, recevant le prix « Lifetime Hero Award » des Boys & Girls Clubs of America lors d’une réception, au Capitole, à Washington, le 6 mars 2024. (Credit : Kevin Wolf/AP Images for Boys & Girls Clubs of America)

Biden et Blinken ont à maintes reprises exprimé leur soutien à une solution à deux États, mais n’ont pas fait grand-chose pour la promouvoir avant la guerre, conscients que Netanyahu et son gouvernement de droite sont fermement opposés à cette idée.

Netanyahu, qui a été le Premier ministre israélien en exercice le plus longtemps, a noué des relations étroites avec les Républicains rivaux, dont le candidat pressenti pour défier Biden en novembre, Donald Trump, a fermement soutenu les positions israéliennes durant son mandat présidentiel.

Le dirigeant israélien s’est entre-temps adressé aux Républicains minoritaires du Sénat par liaison vidéo mercredi, présentant un exposé sur l’opération militaire et répondant aux questions.

« Je lui ai clairement fait comprendre que les États-Unis n’avaient pas à donner à un allié démocratique des conseils sur la date des élections ou sur le type d’opération militaire qu’il pourrait mener », a déclaré à la presse Mitch McConnell, chef de file des Républicains, à l’issue de l’entretien.

McConnell, qui a critiqué à de multiples reprises l’intervention de Schumer, a déclaré que la proposition de cette rencontre avait été faite par Netanyahu, qui voulait « parler à tous les Républicains du Sénat ».

Le président de la Chambre des représentants soutient Netanyahu

Le président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, le plus haut élu républicain américain, a déclaré qu’il s’était longuement entretenu par téléphone avec Netanyahu mercredi et qu’il avait exprimé son « profond désaccord » avec Schumer.

Dans une interview accordée à CNN dimanche, Netanyahu a qualifié le discours de Schumer de « complètement déplacé », affirmant qu’Israël n’était pas une « république bananière ».

Le chef de la majorité au Sénat, Chuck Schumer, démocrate de New York, s’entretenant avec les journalistes pour discuter des efforts visant à adopter la dernière série de projets de loi sur les dépenses afin d’éviter une fermeture partielle du gouvernement, au Capitole, à Washington, le 20 mars 2024. (Crédit : J. Scott Applewhite/AP Photo)

Lors d’une autre conférence de presse, mercredi, Schumer a été interrogé sur les informations diffusées par les médias selon lesquelles Netanyahu avait également demandé à s’adresser aux Démocrates, mais que sa demande avait été rejetée.

« Lorsque vous rendez ces questions partisanes, vous nuisez à la cause d’Israël », a déclaré Schumer, sans confirmer directement l’information.

« J’ai prononcé ce discours par amour pour Israël et, si vous le lisez, nous n’avons demandé l’organisation d’une élection qu’après la fin des hostilités et la défaite du Hamas », a ajouté Schumer.

Le nom de Schumer ne figurait pas dans la lettre des sénateurs démocrates, mais il a exprimé son soutien à une solution fondée sur la coexistence de deux États dans son discours.

La guerre a été déclenchée le 7 octobre lorsque quelque 3 000 terroristes ont pris d’assaut la frontière avec Israël et ont lancé une attaque sans précédent contre les communautés du sud du pays, tuant près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et emmenant 253 otages à Gaza, où plus de la moitié d’entre eux se trouvent toujours.

Plus de 31 900 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Tsahal dit avoir éliminé 13 000 terroristes palestiniens dans la bande de Gaza, en plus d’un millier de terroristes qui ont pris d’assaut Israël le 7 octobre. 246 soldats ont été tués au combat dans la bande de Gaza.

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