21 juillet en France : retour sur certaines commémorations
À l'occasion de la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et d'hommage aux "Justes" de France, de nombreuses commémorations ont été organisées sur tout le territoire français

À l’occasion de la Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux « Justes » de France, dimanche dernier, de nombreuses commémorations ont été organisées sur tout le territoire français.
À Nîmes, la cérémonie a eu lieu devant le bâtiment de la SNCF où avaient été entassées les victimes de la rafle de Nîmes, qui avait envoyé une centaine de personnes dans les camps de la mort. Durant la cérémonie, Guy Laïck, président de l’association cultuelle israélite du Gard, affirme solennellement que « la France a commis l’irréparable en livrant les victimes à leurs bourreaux », selon des propos relayés par Midi Libre.
Il a ajouté que « l’antisémitisme nous oppose, nous envahit, nous sépare », et s’oppose à la qualification de « résiduel » de l’antisémitisme en France par Jean-Luc Mélenchon.
En Corse, les commémorations se sont tenues à la synagogue Beth Meir de Bastia, l’unique édifice juif de l’île, et qui fêtait ses 90 ans cette année. Corse Matin rapporte que le président de l’association cultuelle et culturelle israélite de Corse, Gérard Lévy, a dénoncé à cette occasion : « l’horreur n’a aucune raison valable en tout lieu et en tout temps ». Et d’ajouter : « L’antisémitisme et l’antisionisme font cause commune et banalisent la haine et la violence ».
Dans un discours empreint d’inquiétude face à la montée de l’antisémitisme depuis le 7 octobre, le représentant de la communauté juive de Rennes, Philippe Stol, regrette lui que « 80 ans après la Shoah, l’antisémitisme relève la tête et se manifeste encore plus bruyamment dans notre pays », des propos cités par Ouest France.
Vosges Matin décrit la cérémonie qui a eu lieu dimanche dernier face aux monuments des fusillés de la Vierge à Épinal. Léon Sibéoni, représentant de la communauté juive locale, a lui aussi lié les drames de l’histoire au contexte actuel. « J’aurais aimé parler d’antisémitisme au passé. Mais la haine du juif est plus virulente que jamais. Aujourd’hui, l’antisémitisme fait encore des ravages, exacerbé par les terribles pogroms du 7 octobre et la montée des extrêmes », a-t-il dit.
D’autres cérémonies ont eu lieu à Strasbourg, Marseille, Mâcon, Metz, et dans le reste de la France.