3 autres hommes arrêtés pour avoir attaqué le personnel de l’hôpital Hadassah
3 résidents de Jérusalem-Est se sont rendus à la police samedi ; un homme a été arrêté le jour de l’incident et un autre vendredi, portant à 5 le nombre total d’arrestations
La police a déclaré samedi avoir arrêté trois individus soupçonnés d’avoir attaqué le personnel médical et endommagé des équipements au centre hospitalier Hadassah de Jérusalem plus tôt dans la semaine.
Cette attaque fait partie d’une série d’agressions récentes qui ont conduit le personnel des hôpitaux publics et des dispensaires à organiser une grève de 24 heures jeudi pour protester contre les violences à leur encontre.
Les trois personnes ont été arrêtées en lien avec l’incident survenu lundi sur le site du Mont Scopus de l’hôpital, lorsqu’un certain nombre de proches d’un patient décédé d’une overdose ont brisé les portes et les fenêtres de l’unité, endommagé le poste des infirmières, les ordinateurs et les équipements, et attaqué le personnel après avoir été informés du décès du patient.
Deux membres du personnel ont été légèrement blessés et ont dû recevoir des soins.
La police a déclaré dans un communiqué que les trois hommes d’une trentaine d’années s’étaient rendus samedi et avaient été interrogés avant d’être arrêtés. Ils doivent comparaître devant un tribunal de Jérusalem dimanche.
Cinq personnes ont été arrêtées en lien avec l’attaque – un homme a été arrêté sur les lieux et un autre d’une quarantaine d’années a été arrêté vendredi.
Le personnel des hôpitaux et des dispensaires s’est mis en grève jeudi en réponse à la récente augmentation des attaques contre le personnel médical.
L’Association des médecins israéliens, qui a annoncé la grève, a réclamé une présence policière dans toutes les salles d’urgence et indiqué que les hôpitaux et les dispensaires communautaires devaient pouvoir bénéficier de services de sécurité renforcés.
Le syndicat a aussi vivement recommandé de changer la législation de manière à ce que l’agression des personnels de santé puisse être examinée avec la même sévérité qu’une agression commise contre un agent de police en uniforme.
Vendredi, au lendemain de la grève, l’hôpital Wolfson de Holon a déclaré qu’un patient avait attaqué un médecin, brisant ses lunettes. Une plainte a été déposée auprès de la police.
En novembre, les infirmières de l’hôpital Rambam de Haïfa ont fait grève pendant plusieurs heures pour protester contre un incident violent au cours duquel le personnel a été battu et menacé par la famille d’un patient cancéreux mourant.
Au début du même mois, le centre hospitalier a déclaré qu’il avait dû faire sortir de force des dizaines de personnes qui s’étaient rassemblées devant l’établissement après qu’une victime de violence y a été amenée pour être soignée. Selon les responsables de l’hôpital, la police anti-émeute a été appelée sur les lieux pour empêcher la foule d’entrer dans l’hôpital.
Mi-novembre, quatre personnes ont été blessées et 19 ont été arrêtées lors d’une rixe armée à l’extérieur de l’hôpital Soroka, à Beer Sheva ; des coups de feu y ont été entendus.
En 2017, dans l’un des cas les plus graves de ces dernières années, un homme a brûlé à mort Tova Kararo, une infirmière de 55 ans, dans une clinique de Holon où elle travaillait.