A Auschwitz, une Marche des vivants perturbée par des anti-Israël qui crient au « génocide » à Gaza
D'anciens otages du Hamas à Gaza, des rescapés des massacres du 7 octobre et des survivants du génocide nazi étaient lundi à Auschwitz
D’anciens otages du Hamas à Gaza, des rescapés des massacres du 7 octobre perpétré par le Hamas en Israël et des survivants du génocide nazi ont participé lundi à une « Marche des vivants » au camp de la mort nazi d’Auschwitz.
« Je viens ici montrer que nous existons et nous avons construit un pays », affirme à l’AFP Bella Haïm, 86 ans, dont le petit-fils Yotam Haim, capturé par le Hamas le 7 octobre, a été tué par erreur par l’armée israélienne dans la bande de Gaza en décembre dernier.
Mme Haim fait partie d’une délégation israélienne composée d’ex-otages, de proches d’otages encore à Gaza, de rescapés du 7 octobre et de survivants de la Shoah, habitants dans des localités proches de la bande de Gaza.
Cette délégation conduisait une « Marche des vivants » de plus de 8 000 personnes commémorant les victimes du camp de la mort d’Auschwitz-Birkenau à Oswiecim.
Chaque année, des milliers de personnes, Juifs et non-juifs, du monde entier, participent à cette marche organisée sur ce site qui abrite les vestiges du camp de la mort installé en Pologne occupée par l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.
Auschwitz-Birkenau est le symbole du génocide perpétré par l’Allemagne nazie à l’encontre de six millions de Juifs européens, dont un million sont morts dans ce camp entre 1940 et 1945.
Le camp où quelque 80 000 Polonais non-juifs, 25 000 Roms et 20 000 soldats soviétiques ont également trouvé la mort a été libéré par l’Armée Rouge le 27 janvier 1945.
Le signal de départ de cette 36e Marche des Vivants a été donné par un son de shofar, corne traditionnelle, devant le tristement célèbre portail « Arbeit Macht Frei » (Le travail rend libre) à Auschwitz.
Les participants ont parcouru trois kilomètres séparant le camp d’Auschwitz de celui de Birkenau.
La marche habituellement silencieuse a été brièvement perturbée par une poignée de manifestants propalestiniens dénonçant un « génocide » commis par Israël à Gaza.
« Après le 7 octobre, je me suis dit que je ne pouvais pas rester silencieuse et je marche ici au nom de mon petit-fils Yotam et des victimes » de l’attaque du Hamas le 7 octobre, a déclaré Bella Haïm.
La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 252 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
A ce jour, 128 restent captives à Gaza, dont 35 sont mortes, selon l’armée.
L’offensive israélienne lancée dans la bande de Gaza en représailles a fait jusqu’à présent 34 735 morts, selon le Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes et hommes armés, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza. L’armée israélienne affirme avoir tué plus de 13 000 membres du groupe terroriste à Gaza, en plus d’un millier de terroristes à l’intérieur d’Israël le 7 octobre et dans les jours qui ont suivi l’assaut.