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Abbas réélu chef de l’OLP dans un contexte de fureur sur son discours antisémite

Le chef de l'AP n'a pas évoqué la colère provoquée par son allocution mais l'instance parlementaire a accusé Israël et les Etats-Unis de tenter de détourner l'attention

Le président palestinien Mahmud Abbas, à gauche, durant une rencontre du conseil national palestinien à Ramallah, le 30 avril 2018 (Crédit : AFP PHOTO / ABBAS MOMANI)
Le président palestinien Mahmud Abbas, à gauche, durant une rencontre du conseil national palestinien à Ramallah, le 30 avril 2018 (Crédit : AFP PHOTO / ABBAS MOMANI)

L’Organisation de libération de la Palestine (OLP) a reconduit Mahmoud Abbas à sa tête, a fait savoir le groupe vendredi en début de matinée, renouvelant son soutien au président de l’Autorité palestinienne alors que la controverse ne cesse de gagner de l’ampleur à l’international après un discours dénoncé comme étant antisémite.

La décision de conserver Abbas comme chef du comité exécutif de l’OLP est survenue au terme d’un sommet de quatre jours du Conseil national palestinien à Ramallah, le tout premier depuis des décennies. Abbas dirige l’OLP depuis la mort de Yasser Arafat, en novembre 2004. Il avait été élu président de l’Autorité palestinienne en 2005 pour quatre ans, mais il est resté à son poste faute d’élections, à cause des divisions internes palestiniennes.

Le chef de l’AP, 82 ans, « a été proposé et unanimement approuvé comme le président de l’Etat de Palestine », a dit à l’AFP un haut conseiller de ce dernier, Nabil Chaath, après cette session du Conseil national palestinien (CNP) commencée lundi.

Le CNP a élu un nouveau comité exécutif, plus haut organe collectif officiant littéralement comme le cabinet de M. Abbas. Quinze membres ont été nommés, au lieu de 18, pour laisser de la place au mouvement islamiste Hamas, grand rival d’Abbas, et à deux formations plus petites qui, comme le Hamas, ont boycotté le CNP.

Sur 15 membres du comité exécutif, neuf sont de nouveaux venus. La réunion du CNP était considérée comme devant surtout servir à consolider les positions de Abbas. Des rivaux potentiels comme Yasser Abed Rabbo ont été écartés du comité exécutif.

Les discussions se sont récemment renforcées autour d’un remplecement possible de l’homme d’Etat, aujourd’hui âgé de 82 ans. Une initiative prise jeudi par le Conseil national d’accorder aux 115 membres du Conseil central l’autorité nécessaire pour assumer les responsabilités de l’instance politique devrait aider à faciliter la nomination d’un successeur à Abbas et à résoudre la scission, vieille d’une décennie, avec le groupe rival du Hamas qui gouverne Gaza.

Une déclaration du Conseil à la fermeture du sommet, vendredi matin, a également condamné les Etats-Unis pour la relocalisation de leur ambassade à Jérusalem, rejeté un plan de paix qui est actuellement formulé par l’administration Trump et appelé le comité exécutif à annuler la reconnaissance d’Israël par l’OLP.

Abbas a suscité de vives critiques pour un discours prononcé lundi à l’ouverture du sommet dans lequel il a semblé attribuer aux Juifs la responsabilité de la Shoah, disant que c’était « l’attitude sociale » de ces derniers, et notamment les activités usurières, qui avaient suscité de l’animosité à leur encontre en Europe. Il a également dépeint la création d’Israël comme un projet colonial, affirmant que « l’histoire nous enseigne qu’il n’y a aucun fondement à un foyer juif ».

Ces propos ont été qualifiés d’antisémites et ont mené à des appels renouvelés au départ d’Abbas de ses fonctions. Ils ont attiré au président de l’Autorité palestinienne des condamnations de toutes parts, non seulement d’Israël, mais de l’ONU, des Etats-Unis ou de l’Union européenne.

Mercredi, le secrétaire-général de l’OLP, Saeb Erekat, un haut-apparatchik d’Abbas, a clamé que les paroles du président de l’Autorité palestinienne avaient été dénaturées, condamnant les accusations formulées à son encontre.

Le président de l’Autorité palestinienne Mahmud Abbas, à gauche, durant une rencontre du conseil national palestinien à Ramallah, le 30 avril 2018 (Crédit : AFP PHOTO / ABBAS MOMANI)

Abbas n’a pas évoqué cette controverse durant un court discours prononcé lors de la fermeture du sommet, selon une retranscription diffusée vendredi matin par l’agence de presse palestinienne WAFA.

Dans une déclaration faite à la fin du sommet du Conseil national, l’assemblée nationale palestinienne a accusé les responsables américains et israéliens d’orchestrer une campagne visant à accuser d’antisémitisme Abbas pour détourner l’attention.

Abbas a repris lundi, au cours de son allocution contestée, un certain nombre de théories du complot durant ce qu’il a appelé une « leçon d’histoire » alors qu’il tentait de prouver que le lien entretenu depuis 3000 ans par les Juifs et la terre sainte était mensonger.

L’AFP a contribué à cet article.

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