Afrique du Sud : des représentants du Hamas invités aux hommages à Mandela
Basem Naim, ancien ministre de la Santé du Hamas à Gaza, et Khaled Qaddoumi, représentant du mouvement terroriste islamiste en Iran, étaient invités par Mandla Mandela
De hauts responsables du groupe terroriste palestinien du Hamas se sont joints à la famille de Nelson Mandela lors des hommages rendus mardi dans la capitale Pretoria au premier président noir sud-africain à l’occasion du 10e anniversaire de sa mort, ont constaté des journalistes de l’AFP.
L’Afrique du Sud, fervent défenseur des Palestiniens, est l’un des pays les plus critiques de la riposte israélienne contre le Hamas, en représailles aux sanglantes attaques en Israël menées le 7 octobre par une horde de près de 3 000 terroristes du groupe et de civils gazaouis.
Nelson Mandela, qui plaidait pour « la liberté des Palestiniens », est mort en 2013 à 95 ans. Des responsables du monde entier, dont le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, étaient présents lors de ses funérailles mais les dirigeants israéliens n’y avaient pas assisté.
Mardi, la famille du héros de la lutte contre l’apartheid a déposé une gerbe devant la statue à son effigie devant le siège du gouvernement à Pretoria.
Basem Naim, ancien ministre de la Santé du Hamas à Gaza, et Khaled Qaddoumi, représentant du mouvement terroriste islamiste en Iran, étaient présents. Ils ont également participé dans les jours précédents à une conférence sur le conflit israélo-palestinien organisée notamment par le petit-fils de Nelson Mandela, Mandla Mandela, à Johannesburg.
« Nous voulions avoir un aperçu, donné de première main, des atrocités quotidiennes commises à Gaza », a expliqué Mandla Mandela à la chaîne de télévision nationale SABC.
« C’était une vraie expérience pour eux d’être en Afrique du Sud et d’apprendre ce que nous avons vécu avec l’apartheid, un des régimes les plus brutaux du continent, que nous avons vaincu », a-t-il poursuivi, ajoutant vouloir continuer le travail de son grand-père en faveur de la création d’un État palestinien, « la grande question morale de notre époque », selon Nelson Mandela.
Le Congrès national africain (ANC), parti historique au pouvoir en Afrique du Sud, a soutenu le mois dernier à l’Assemblée nationale une motion appelant à la fermeture de l’ambassade d’Israël et à la suspension des relations diplomatiques en signe de protestation contre la guerre.
Pretoria a également demandé officiellement à la Cour pénale internationale d’enquêter sur ce que le président Cyril Ramaphosa a qualifié de « crimes de guerre » commis par Israël à Gaza.